Investissements d'avenir: près de 45 milliards d'euros engagés depuis 2010

Près de 45 milliards d'euros avaient été engagés à la mi-2018 dans le cadre du Programme d'investissements d'avenir (PIA) lancé en 2010 et doté de 57 milliards d'euros, a indiqué à l'AFP le secrétaire général pour l'investissement Guillaume Boudy.

Selon ce bilan établi au 30 juin dernier, les crédits engagés totalisaient 44,6 milliards d'euros, les projets contractualisés 41,7 milliards et les sommes effectivement dépensées 20,7 milliards.

Il restait donc un peu moins de 13 milliards d'euros à engager, soit 3 milliards de reliquat sur les PIA 1 et 2 et l'enveloppe du PIA 3 (10 milliards) qui devrait être pratiquement engagée à la fin de l'année.

Depuis le lancement il y a huit ans, plus de 5.500 projets ont été sélectionnés.

"Le PIA tourne bien, c'est bien rodé", a souligné Guillaume Boudy.

Les engagements de crédits se répartissent entre l'aide à la modernisation des entreprises (17,4 milliards), le soutien à l'enseignement et la recherche (16,6 milliards) et la valorisation de la recherche (10,5 milliards).

Le PIA 3 présente des nouveautés, comme les projets s'adressant à des collectivités. Le secrétariat général prévoit ainsi de lancer prochainement un appel à projets pour des "Territoires d'innovation de grande ambition" s'adressant à des collectivités qui développent des actions innovantes dans des domaines comme la transition écologique, l'énergie ou la mobilité.

Parallèlement à la mise en oeuvre du Programme d'investissements d'avenir, le secrétariat général pour l'investissement supervise le Grand plan d'investissement (GPI) lancé en 2017 (57 milliards d'euros).

M. Boudy a confirmé qu'il prévoyait de présenter sa première vague d'évaluation au printemps 2019.

Le Grand plan d'investissement (GPI) s'inspire de la méthode utilisée auparavant pour le PIA.

"Cet argent n'est pas dépensé au fil de l'eau, mais selon une procédure dans laquelle on définit des objectifs, des indicateurs d'avancement et de performance" et "il est mis en oeuvre par un comité de pilotage", explique M. Boudy.

Chaque année, les différents ministères concernés doivent présenter une auto-évaluation des programmes du GPI sous leur responsabilité.

"Nous avons la mission de faire la synthèse de ces évaluations et de proposer au Premier ministre des réallocations annuelles", indique M. Boudy.

L'objectif "n'est pas de faire des économies, mais de dépenser l'argent utilement (...) parce que la logique c'est d'investir", ajoute-t-il.

Le secrétaire général assure que la supervision du Grand plan d'investissement se fait en "dialogue avec les ministères".