Investissement: plus d'une centaine de fonds proposent des frais "élevés" (étude)

Une centaine de fonds d'investissement ont facturé à leurs clients des frais de gestion "significativement plus élevés" que ceux de leurs concurrents en 2015, selon une première étude sur le sujet publiée mardi par l'Autorité des marchés financiers (AMF).

L'étude, réalisée en 2017, s'est intéressée aux frais courants (qui recouvrent notamment les frais de gestion ou encore ceux dus au conseiller en investissement) de 8.038 organismes de placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM), de droit français ou étranger, commercialisés en 2015 auprès d'investisseurs en France.

Les OPVCM permettent de déléguer la gestion des fonds que l'on veut placer à un professionnel.

Selon les conclusions de l'étude, 148 fonds "représentant 0,33% des encours gérés affichent des frais significativement plus élevés que leurs concurrents", a indiqué le gendarme boursier.

Or, "certains niveaux de frais peuvent constituer des signes d'alerte sur la qualité de l'information délivrée à l'investisseur et de la gestion mise en oeuvre", met en garde l'AMF.

L'étude ne dévoile pas l'identité de ces organismes, mais précise que 70% d'entre eux ont un encours inférieur à 20 millions d'euros.

La taille du fonds, la domiciliation ou encore le montant minimum de souscription peuvent expliquer ces différences entre les organismes, est-il encore indiqué.

Parmi les classes d'actifs, les fonds "majoritairement investis en actions présentent des frais comparativement plus élevés". Et pour des classes d'actifs équivalentes, les fonds étrangers pratiquent "un niveau de frais en moyenne un peu plus élevé" que les français.

Dans le détail, les frais appliqués par les fonds français sur les actions s'élèvent à 1,80% en moyenne (pondérée par les encours), à 0,10% sur les actifs monétaires et à 0,69% sur les obligations. Ceux facturés par les fonds de droit étranger sont respectivement de 1,68%, 0,20% et 1,10%.

En plus des tarifs courants, la majorité de ces fonds facture des commissions de mouvements, c'est-à-dire "des frais additionnels lorsque leur gérant achète ou vend des titres en portefeuille". Mais le rôle de ces commissions "dans l'amélioration de la performance servie à l'investisseur peut être questionnée", juge l'AMF.

L'AMF compte reconduire "régulièrement" ce type d'étude afin de suivre "l'évolution des pratiques des sociétés de gestion".

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