Le livre officiel des JO de Paris, un pavé actuellement disponible en librairie, ne compte pas une page sur les Jeux paralympiques, ce qui indigne le comité paralympique français et plusieurs athlètes.
le titre, "Paris 2024, le livre officiel des Jeux olympiques", et les anneaux annoncent la couleur: il ne s'agira que des JO qui se sont déroulés du 26 juillet au 11 août. "Cela fait tache. Ça ne fait pas plaisir aux athlètes", a réagi vendredi le comité paralympique français (CPSF) interrogé par l'AFP.
"Les gens auraient sans doute aimé avoir une photo d'Aurélie Aubert (championne olympique de boccia, ndlr) ou d'Alexis Hanquinquant (or au paratriathlon)", a ajouté la porte-parole du CPSF.
Depuis le début, le Comité d'organisation des Jeux de Paris a fait le jeu de réunir au maximum les deux évènements, bien que l'un soit géré au niveau supérieur par le CIO (comité international olympique) et l'autre par l'IPC (International paralympic committee). Deux organismes internationaux différents, deux marques différentes, et des droits différents donc.
Interrogé sur cette impasse, le comité d'organisation des JO indique que "ce livre est un produit commercial sous licence Paris 2024 et non un document officiel du comité d'organisation". Le Cojo met aussi en avant les délais de fabrication du livre, rendu le 2 septembre soit avant la fin des Jeux paralympiques.
Stéphane Houdet, champion olympique de tennis fauteuil, a dénoncé sur France Inter un "immense raté".
"J'ai échangé hier avec les éditions Hugo Sport qui m'ont dit qu'ils avaient contractualisé uniquement avec le CIO et que eux étaient persuadés que la fédération française handisport allait éditer un livre sur les paralympiques", a-t-il ajouté sur RMC sport. La radio rapporte aussi le mécontentement de Mickael Jérémiasz, ex-joueur de tennis fauteuil et chef de mission de la délégation paralympique.
D'après le CPSF, aucun livre n'est en préparation via la fédération handisport.
Le para-triathlète Alexis Hanquinquant s'était récemment interrogé auprès de l'AFP sur l'héritage des Jeux de Paris, regrettant l'abandon des heures supplémentaires de sport au collège et appelant les entreprises à continuer à soutenir les sportifs.