Une ligne de production "pilote" d'électrolyseurs servant à la production d'hydrogène décarboné a été inaugurée jeudi sur le site de Genvia à Béziers (Hérault), étape vers la production à grande échelle dans un secteur clé pour la transition énergétique et la reconquête industrielle.
Créée en mars 2021 et issue de la recherche du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et d'une collaboration avec les groupes SLB (ex-Schlumberger), Vinci et Vicat, soutenue par l'Etat et la région Occitanie, Genvia développe des électrolyseurs haute température permettant de produire de l'hydrogène à partir de la molécule d'eau (H20) sous forme de vapeur.
La ligne pilote, condensé de technologies de pointe faisant notamment appel à l'intelligence artificielle, est conçue pour "tester et valider de nouveaux processus de production", avant de les mettre en oeuvre à grande échelle à partir de 2026, selon l'entreprise, qu'Emmanuel Macron avait visitée en novembre 2021.
Ces électrolyseurs de nouvelle génération doivent contribuer à la décarbonation de secteurs industriels comme l'acier, la cimenterie ou la chimie, gros consommateurs d'énergie.
"Première étape vers la +gigafactory+ (de Genvia à Béziers, NDLR), cette ligne pilote permettra de confirmer le déploiement industriel de la technologie d'électrolyseurs haute température afin de produire de l'hydrogène décarboné. C'est un acte concret de notre engagement commun entre acteurs privés et publics pour la souveraineté énergétique et la réindustrialisation de la France", a déclaré jeudi la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, citée dans un communiqué.
La France mise, à travers son plan d'investissement France 2030, sur des "technologies d'avenir", dont l'hydrogène fait partie, pour développer son industrie tout en la décarbonant. L'électricité utilisée pour fabriquer l'hydrogène provient soit du nucléaire, soit d'énergies renouvelables.