La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a dénoncé vendredi les "insinuations" visant Nicolas Hulot pour des faits supposés de harcèlement sexuel, portées par un journal nouvellement créé qui cherche à "faire le buzz", selon elle.
"Touchée" par le sort réservé à son collègue de l'Environnement, Mme Buzyn a dit sur franceinfo "comprend(re) sa douleur face à des insinuations, parce qu'en fait le journal n'apporte pas de faits, il insinue, il colporte une rumeur".
Nicolas Hulot a démenti jeudi des rumeurs "ignominieuses" de harcèlement sexuel le visant, en référence à la parution vendredi d'un article dans L'Ebdo.
L'hebdomadaire lancé début janvier "cherche à faire le buzz, (...) ça lui permet aujourd'hui d'être connu des Français", a raillé Mme Buzyn.
Le directeur de la publication de L'Ebdo, l'ex-député PS et ancien secrétaire d'Etat de François Hollande Thierry Mandon "n'était pas extrêmement connu, comme Nicolas Hulot peut l'être aujourd'hui". "Il connaît bien l'impact de ces affaires sur un ministre et un homme politique, donc il l'a fait en sachant ce qu'il faisait", a-t-elle lancé.
M. Hulot "a un poids" au sein du gouvernement "et il ne faudrait pas que cette affaire déstabilise son pouvoir politique", sachant que "certains cherchent à l'utiliser politiquement".
Sur le fond de l'affaire, Mme Buzyn a apporté un soutien sans faille à son collègue: "Je fais confiance dans la parole de Nicolas Hulot".
"Il faut évidemment écouter la parole des femmes (qui se disent victimes de harcèlement sexuel, NDLR), il faut aussi que les faits soient avérés car il est aussi possible d'accuser sans preuve", a-t-elle affirmé.