Hulot, Darmanin: "Le gouvernement n'a pas à faire de commentaires", estime Autain

La députée de La France Insoumise Clémentine Autain a estimé dimanche que "le gouvernement n'a pas à faire de commentaire pour dire qu'il a confiance" en ses membres visés par des dénonciations, en appelant à "la séparation des pouvoirs".

Interrogée dans l'émission "Et en même temps", sur BFMTV, à propos les dénonciations dont font l'objet le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin - pour lesquelles le parquet a rouvert une enquête, en cours -, et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot - visé par une plainte finalement classée sans suite en 2008 -, la cheffe de file insoumise a indiqué qu'elle "(n'acceptait) pas que ce gouvernement commente ces affaires en disant: +J'apporte, ou je renouvelle toute ma confiance vis-à-vis de Gérald Darmanin ou vis-à-vis de Nicolas Hulot+".

"Si vous dites que la justice doit faire son travail, alors le gouvernement n'a pas à faire de commentaire pour dire qu'il a confiance", a répété la députée de Seine-Saint-Denis, pour qui, "si on veut qu'il y ait une séparation des pouvoirs dans notre pays et que cela soit respecté, le Premier ministre et les ministres n'ont pas à prendre part dans cette affaire-là".

Mme Autain a par ailleurs dénoncé "le deux poids, deux mesures du gouvernement", en rappelant que "quand il y a eu des soupçons d'emplois fictifs mais même pas d'enquête ouverte",à propos des assistants des europarlementaires du MoDem, en juin, "il y a trois ministres qui ont pris la porte du gouvernement", en l'espèce François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard.

"Je pense que l'attitude n'est pas cohérente", a déploré la députée LFI.

Interrogée sur l'opportunité de relayer des accusations de victimes présumées par voie de presse, Mme Autain a considéré que "les médias ont un rôle à jouer pour permettre à cette parole d'émerger". "Après, bien entendu que c'est aux tribunaux à faire leur travail", a-t-elle ajouté.

A propos de la réaction de la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, qui avait considéré que l'article du magazine Ebdo sur des accusations de violences sexuelles visant Nicolas Hulot était "irresponsable", Clémentine Autain n'a pas partagé cette même position: "Écoutez, non, moi je pense que si la presse a des éléments à des moments donnés, voilà..."

"Voilà, maintenant, le mieux, c'est que les femmes aient le courage d'aller porter plainte, ça c'est le plus important", a-t-elle ajouté, en précisant qu'elle était favorable à ce que le délai de prescription des viols passe de 10 à 20 années après la majorité du plaignant.

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