Hôpital: "pas de rattrapage" de l'activité déprogrammée au printemps selon une étude

Monopolisés par le Covid, les hôpitaux et cliniques ont accueilli deux millions de patients de moins que l'an dernier entre mi-mars et fin juin, selon la Fédération hospitalière de France (FHF), qui ne voit "pas de rattrapage" d'activité jusqu'à fin août.

Le premier confinement s'était accompagné d'un report massif des activités chirurgicales et médicales, afin de libérer un maximum de lits pour les malades du Covid-19.

En trois mois, ce sont ainsi "deux millions de séjours qui n'ont pas été réalisés" dans les établissements de santé publics et privés, selon une étude de la FHF consultée lundi par l'AFP.

Plus de la moitié relève de la "petite" chirurgie: par rapport à la même période en 2019, il manque ainsi près de 1,1 million d'actes ambulatoire (sans nuit à l'hôpital) ou "peu invasifs", dont environ 190.000 opérations de la cataracte et 140.000 coloscopies diagnostiques.

S'y ajoutent quelque 330.000 interventions plus "lourdes", dont un millier de greffes d'organes (surtout de reins), et un demi-million de consultations et hospitalisations, dont environ 4.000 infarctus et 5.000 accidents vasculaires cérébraux.

Les données des mois de juillet et août ne montrent "pas de rattrapage dans les mois qui ont suivi" le déconfinement, malgré "un faible frémissement en ambulatoire pendant l'été".

La FHF souligne toutefois que cette "première estimation globale et nationale de l'impact" de l'épidémie s'appuie sur des "données non consolidées, avec un défaut d'exhaustivité et un risque de surévaluation de la baisse d'activité".

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