La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a lancé mercredi la plantation de la première "forêt urbaine" de Paris dans le quartier Montparnasse, et maintenu sa promesse de campagne d'en réaliser une autre sur le parvis de l'hôtel de ville.
Sur la place de Catalogne (XIVe), située au sud-est de la gare, en travaux depuis des mois, des chênes, des frênes, charmes-houblons, des érables ou des merisiers ont commencé à être plantés ces derniers jours, sur une pleine terre vallonnée.
A terme, soit à la fin du printemps, ils seront 470 sur une surface circulaire de 4.000 m2, correspondant au rond-point automobile qui préexistait.
Un quart non boisé, avec miroir d'eau, bancs et jeux, servira de "clairière" accessible aux habitants, a indiqué l'adjoint à la végétalisation Christophe Najdovski.
"C'est un quartier très minéral dans lequel on a besoin de rafraîchissement, comme dans beaucoup de quartiers de Paris", a expliqué Anne Hidalgo, ajoutant que la présence des arbres allait y permettre de "réduire la température de l'ordre de quatre degrés".
En tout, "on va planter 40.000 arbres" dans Paris au cours de l'hiver, "c'est inédit", a-t-elle souligné.
"On a besoin d'adapter la ville au changement climatique", a ajouté Mme Hidalgo.
La réfection de la place représente un budget global de 9,6 millions d'euros, a indiqué Christophe Najdovski, qui définit le concept de "forêt urbaine" comme la "reconstitution de l'écosystème d'une forêt" sur un site urbain "de petite taille".
En campagne pour sa réélection en 2020, Anne Hidalgo s'était engagée à en réaliser quatre sur des sites prestigieux. Mais les sites de l'opéra Garnier, la gare de Lyon et la tour Montparnasse ont été abandonnés.
En revanche, la "forêt urbaine" annoncée sur le parvis de l'hôtel de ville verra bien le jour "après les Jeux" olympiques de 2024, a annoncé la maire mercredi. Elle sera divisée en deux parties autour des fontaines latérales et il faudra alors "adapter nos manifestations à la nouvelle composition de la place", a-t-elle précisé.
Deux autres sites ont été désignés pour accueillir des "forêts urbaines": l'ancienne friche ferroviaire de Charonne (XXe), où 2.000 arbres sont en cours de plantation pour dessiner un parc d'une surface de 3,5 hectares, pour un montant de 11 millions d'euros, et la place du Colonel-Fabien (Xe-XIXe).