"Heu-reux"!: le club des "Chief Happiness Officer" débarque à Lyon

Le bonheur au travail ? "Non, ce n'est pas une utopie bisounouresque!", s'exclame la cofondatrice du club des Chief Happiness Officer qui s'implante à Lyon: c'est favoriser le bien-être des salariés et l'épanouissement de chacun dans son métier.

Qu'est-ce que ce club dont l'intitulé pourrait prêter à sourire ? "Un réseau collaboratif dédié au partage d'expériences, d'infos, d'idées et de bonnes pratiques pour que chacun reparte avec sa propre boîte à outils dans son entreprise", répond à l'AFP Catherine Testa, également fondatrice d'un site d'actualité "positive" (www.loptimisme.com).

Le Chief Happiness Officer (CHO) est responsable du bien-être des salariés dans l'entreprise. "Ce n'est pas un gentil organisateur d'apéros", sourit celle qui a monté ce club à Paris avec trois partenaires voici un an et compte déjà, selon elle, "180 sociétés adhérentes et 60.000 personnes qui nous suivent sur les réseaux sociaux et sont abonnées à notre newsletter".

Il ne s'agit pas d'installer dans les bureaux un baby-foot ou des tapis de yoga "mais de piloter une démarche globale. Prendre en considération les mutations du modèle de l'entreprise, de la valeur +travail+, la quête de sens des salariés et celle des entreprises", poursuit la trentenaire. "En un mot, (faire en sorte) que chacun soit heureux d'aller au boulot!".

Vendredi à Lyon, plus d'une cinquantaine de participants - responsables des ressources humaines, managers de grandes banques, de cabinets de conseil, de PME, d'établissements publics, de Pôle emploi ou de la SNCF - ont écouté avec attention les retours d'expérience de plusieurs CHO, dont Sophie Magnillat, "maîtresse de maison" des laboratoires Boiron à Lyon, un poste précurseur créé dès 1984 par Christian Boiron pour favoriser notamment la flexibilité du temps de travail.

Le credo du CHO ? "Mettre l'humain au coeur de la politique de l'entreprise", répond à l'AFP Julie Legout, directrice de la communication chez Linkvalue, jeune entreprise "libérée" (de la structure hiérarchique) qui accueillait ce premier rendez-vous lyonnais.

"Plus un salarié est bien dans son entreprise, heureux dans son poste, plus il est performant, créatif, agile pour s'adapter aux mutations, plus fidèle envers sa société", dit-elle. "On constate qu'il y a moins de turnover."

La fonction de Chief Happiness Officer est née dans les années 2000 chez Google et s'est propagée dans la Silicon Valley et dans de nombreuses start-up américaines avant de traverser l'Atlantique.

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