Gouvernement: "Comme tout le monde", Hulot a "des doutes" mais "pas d'états d'âme"

Interrogé jeudi soir sur son avenir au gouvernement, Nicolas Hulot a concédé avoir "des doutes, (...) comme tout le monde" mais "pas d'états d'âme", lors d'un déplacement aux Arcs-sur-Argens (Var).

Le ministre de la Transition écologique a ajouté qu'il n'avait "jamais" évoqué la question de sa démission, un "non-sujet" selon lui. "Je n'ai pas d'états d'âme, c'est une espèce de grammaire parisienne qu'on reprend", a-t-il poursuivi.

Mercredi, il avait relancé les spéculations sur son avenir au gouvernement en déclarant sur BFMTV vouloir faire cet été une évaluation de ses résultats à la tête de son ministère.

Jeudi soir, lors d'un déplacement organisé pour le premier anniversaire du gouvernement dont il fait partie, il a assuré avoir "des doutes, mais comme tout le monde: le pire, ce sont les gens bardés de certitude, contents de soi, satisfaits de ce qu'ils font, mais il faut en permanence se remettre en question".

Au fil de ses "déconvenues", de son "impatience" revendiquée et d'un travail qu'il a décrit comme "harassant", la première année de l'ancien militant à la tête du ministère de la Transition écologique a vu fleurir de régulières rumeurs de démission. En octobre, lui-même s'était donné "un an" pour juger de son utilité au gouvernement.

"L'idée n'est pas de faire un bilan, mais d'évaluer si on est en situation de créer les conditions d'une transition profonde. Est-ce qu'on en est capables, est-ce qu'on en a les moyens?", a encore commenté le ministre jeudi, en ajoutant: "Qu'on s'impose à soi sa propre évaluation me paraît être la première des responsabilités, c'est tout ce que j'ai dit!"

Devant une salle d'environ 200 personnes, le ministre, qui s'était déplacé en province comme l'ensemble du gouvernement pour une opération de communication un an après la nomination du gouvernement d'Edouard Philippe, s'est prêté pendant plus d'une heure au jeu des questions-réponses du public, plus intéressé par les questions à enjeu local que par les velléités supposées de démission du ministre. Le public l'a ainsi alerté sur des sujets comme le traitement des déchets, la question du loup ou encore celle de la protection des tortues d'Hermann.