Le rapporteur général du budget à l'Assemblée, Joël Giraud (LREM), a évoqué mardi une possible suspension "définitive" de certaines mesures fiscales en cas d'échec de la concertation annoncée par le Premier ministre.
Édouard Philippe a annoncé notamment un moratoire de six mois sur la hausse des taxes sur les carburants et aucun durcissement du contrôle technique des voitures avant l'été.
Selon le député des Hautes-Alpes, "le Premier ministre a été clair: si la concertation qui s'ouvre aujourd'hui et pour six mois n'aboutit pas, cette suspension sera définitive".
Dans son allocution, le chef du gouvernement a simplement indiqué que "si nous ne trouvons pas" les mesures d'accompagnement "justes et efficaces" pour les Français, "nous en tirerons les conséquences".
"Il m'appartient maintenant, en ma qualité de rapporteur général du budget, de trouver des recettes ou des économies qui correspondent et pas seulement pour 6 mois mais pour un an", écrit M. Giraud dans un communiqué.
"Car la meilleure réponse au scepticisme face à ces mesures est de les supprimer pour l'intégralité de l'année", plaide cet ancien radical de gauche qui souligne que "les conclusions de la concertation devront faire l'objet d'un débat démocratique lors d'un projet de loi de finances rectificative dédié à ces questions".
D'après M. Giraud, "on ne peut pas non plus prendre le risque de voir la France revenir en processus de déficit excessif qui conduirait à un nouveau surendettement de ce pays".
Le ministre des Finances Bruno Le Maire a affirmé que "le cap de la réduction de la dette sera tenu", à la suite des mesures annoncées pour tenter de sortir de la crise des "gilets jaunes".