"Gilets jaunes": treize interpellations à Nantes, un policier et trois manifestants blessés

Treize personnes ont été interpellées et un policier et trois manifestants ont été blessés samedi à Nantes au cours d'affrontements et de dégradations qui ont émaillé une manifestation de près de 3.000 personnes, a indiqué la préfecture à l'AFP.

Les manifestants, scandant régulièrement "Macron démission", étaient à la fois des personnes rassemblées dans le cadre de la marche pour le climat, portant des brassards verts, et, en plus grand nombre, des personnes vêtues de gilets jaunes.

Un fonctionnaire de police et trois manifestants ont été "légèrement blessés". Les vitrines de quatre magasins et du matériel urbain ont été dégradés, a indiqué un bilan de la préfecture dans la soirée.

Selon la préfecture, "à Nantes, une minorité a dégradé des biens publics et privés et cherché l'affrontement avec les forces de l'ordre qui ont subi de nombreux jets de projectiles".

En revanche elle a souligné dans un communiqué qu'"une grande partie des manifestations" en Loire-Atlantique "s'est déroulée dans le calme".

A Nantes, des dizaines de grenades lacrymogènes ont été tirées de 15H00 à 18H00, ont constaté des journalistes de l'AFP. A la tombée de la nuit, des affrontements se sont poursuivis au niveau des arrêts de tramway "Commerce", en plein centre de Nantes, jusqu'en début de soirée.

C'est devant la préfecture que la situation a commencé à se détériorer vers 15H00. Les manifestants ont alors été repoussés sur le Cours des 50 otages, avant de se disperser dans les rues perpendiculaires.

En conséquence, les différents marchés de Noël, qui fonctionnaient normalement jusqu'en début d'après-midi, ont été fermés. Le cinéma Gaumont en plein centre avait lui décidé de fermer par anticipation.

Par anticipation également, le préfet a interdit la vente d'alcool à Nantes jusqu'à dimanche midi et la circulation des transports en commun avait été interrompue dans le centre ville, avant de reprendre dans la soirée.

La police a par ailleurs indiqué avoir interpellé vendredi un jeune homme qui avait "diffusé sur Facebook un appel à manifester avec des armes ce 8 décembre à Nantes". Sa garde à vue était toujours en cours samedi soir.