"Gilets jaunes": à Toulouse, moins de manifestants mais toujours quelques accrochages

L'acte VII des "gilets jaunes" toulousains a rassemblé samedi 1.350 personnes dont "650 profils violents", selon la préfecture, lors d'une manifestation qui a donné lieu à quelques dégradations et heurts avec la police.

"21 personnes ont été interpellées en possession d'armes de différentes catégories, pour des dégradations sur l'espace public ou pour des incendies de poubelles", a précisé dans la soirée la préfecture de la Haute-Garonne, ajoutant dans son communiqué que 3 personnes ont été blessées et que "les vitrines de deux établissements bancaires ont été dégradées".

Une manifestation deux fois moins importante que la semaine précédente. Le 22 décembre, 2.500 "gilets jaunes" avaient battu le pavé toulousain et ils étaient encore 4.500 le 15 décembre.

Samedi, un cortège d'environ 400 personnes s'est mis en route vers 14h00 et a rapidement grossi avec l'arrivée de petits groupes entonnant des slogans hostiles au président Emmanuel Macron, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Sur des pancartes on pouvait lire, "Ensemble nous sommes le monde", "On ne peut pas tromper 1.000 fois 65 millions de personnes" ou encore "Macron à tes RIC et périls".

Les manifestants ont plusieurs fois changé brusquement de direction pour tenter de déjouer les barrages de police.

De premiers heurts se sont déroulés aux abords de la la basilique Saint-Sernin, non loin de la place du capitole, alors que certains "gilets jaunes" tentaient d'ériger une barricade à l'aide de barrières de chantier.

Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène, mettant à "exécution les instructions du Préfet afin de contenir les éléments les plus violents", a souligné la préfecture, indiquant qu'une vingtaine de personnes avaient été interpellées.

Les manifestants se sont alors éclatés en petits groupes très mobiles et ont rebroussé chemin.

La foule en jaune a été ensuite repoussée sur le boulevard qui ceinture le centre historique, avec à nouveau l'usage de gaz lacrymogènes et d'un camion à eau. Sur le parcours, plusieurs feux de poubelles ont été allumés.

Les Toulousains semblent s'être habitués à ces manifestations récurrentes, et les magasins du centre ville, qui ont baissé leur rideaux le temps du passage des "gilets jaunes", paraissaient avoir retrouvé une fréquentation quasi normale ensuite, ont constaté des journalistes de l'AFP.