Jean-Luc Mélenchon a accusé vendredi l'exécutif de choisir le "pourrissement" à l'égard des "gilets jaunes", après une réunion à Matignon avec des représentants de ce mouvement qui a tourné au fiasco, et indiqué qu'il manifesterait samedi à Marseille.
"Le président de la République a trois choix: espérer que ça pourrisse, (...) annuler l'augmentation des carburants et (rétablir) l'ISF, et (dissoudre) l'Assemblée nationale. Il a ces trois possibilités et maintenant nous n'en voyons qu'une qui est mise en oeuvre, c'est le pourrissement. Ce n'est pas une bonne idée", a déclaré sur BFMTV le patron de La France insoumise.
"Les gilets jaunes avaient demandé que tout soit filmé parce qu'il y a une exigence de transparence, de contrôle collectif sur la parole des délégués" et "le Premier ministre n'a pas compris cela", a expliqué le député des Bouches-du-Rhône.
Une rencontre prévue à Matignon entre Edouard Philippe et les "gilets jaunes" a tourné au fiasco vendredi, le Premier ministre assurant toutefois que "la porte de Matignon [serait] toujours ouverte" aux représentants de ce mouvement.
Un des représentants des "gilets jaunes" Jason Herbert a rapporté avoir demandé à plusieurs reprises que l'entretien "soit filmé et retransmis en direct à la télévision" mais "cela a été refusé", avant de repartir après quelques minutes d'un dialogue de sourds.
M. Mélenchon a aussi précisé qu'il ne manifesterait "pas sur les Champs-Elysées parce que nous avons pris la décision que chacun soit dans sa région", mais qu'il serait à Marseille dans une marche réunissant des "syndicats, des révoltés du logement, des +gilets jaunes+ et des lycéens".
Les députés parisiens "seront certainement sur les Champs ou aux alentours", a ajouté le député des Bouches-du-Rhône, en précisant qu'ils défileraient "sans banderoles, sans drapeaux dans le respect de l'autonomie du mouvement".