"Gilets jaunes": les évêques proposent des "groupes d'échanges" aux catholiques et non catholiques

La Conférence des évêques (CEF) a appelé mardi les catholiques et les non-catholiques à se retrouver dans des "groupes d'échanges", "partout", afin de "surmonter" la "crise des gilets jaunes".

"Notre pays n'est pas encore sorti de la crise dite +des gilets jaunes+", une "crise révélatrice d'un malaise très profond et très ancien, qui engendre une grave défiance envers les responsables politiques", écrit la CEF, après la tenue de son "conseil permanent" (sorte d'exécutif). Or "il serait à coup sûr très dommageable que cette situation délétère se prolonge", ajoute-t-elle.

Faisant le constat que "notre démocratie manque de lieux d'échange et de réflexion qui pourraient permettre l'émergence à une large échelle de suggestions positives", la CEF lance un "appel aux catholiques de France et à nos concitoyens".

La proposition de la CEF est, "dans les semaines à venir, de susciter partout où ce sera possible des groupes d'échanges et de propositions en invitant très largement d'autres personnes, partageant ou non notre foi, qui peuvent être intéressées d'y participer".

Elles suggère d'échanger à partir de cinq questions, dont par exemple "qu'est-ce qui pourrait permettre aux citoyens dans notre démocratie de se sentir davantage partie prenante des décisions politiques ?" ou encore "quel +bien commun+ recherché ensemble pourrait fédérer nos concitoyens et les tourner vers l'avenir ?"

"L'Église catholique dispose d'un maillage de milliers de paroisses, réparties sur l'ensemble de notre territoire et riches de la présence de multiples mouvements, aumôneries et associations de fidèles", rappelle-t-elle.

La Conférence des évêques suggère "de transmettre [les] réponses [aux] élus. Votre évêque lui aussi sera heureux d'en être informé."

"Nous pouvons (...) apporter notre contribution pour aider notre société tout entière à surmonter la crise qu'elle traverse", écrit la CEF, qui assure ne pas "se substituer aux politiques".

Jeudi, le président de la CEF Georges Pontier avait appelé à "un dialogue courageux et constructif".