Le ministre des Finances Bruno Le Maire a évoqué mardi "une déchirure territoriale" et assuré que la meilleure réponse au mouvement des "gilets jaunes" était d'obtenir des "résultats" sur l'emploi et non de baisser le prix des carburants "d'un ou deux centimes".
"Il y a une déchirure territoriale en France", a affirmé le ministre sur France Info, interrogé sur le mouvement des "gilets jaunes".
"Cela fait des années que je sillonne le pays comme ministre de l'Agriculture (sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy), comme candidat à la primaire (de la droite), comme ministre de l'Économie", a-t-il rappelé.
"Cette déchirure, c'est pas que la comprends, c'est que je la sens dans chacun de mes déplacements. La désespérance de millions de Français, je la ressens au plus profond de moi-même. Je l'écoute, je l'entends", a-t-il assuré.
Face à cette "désespérance", M. Le Maire a estimé que "la vraie réponse (était) l'emploi pour tous".
"C'est la réindustrialisation, la reconquête industrielle pour qu'il y ait des emplois dans ces territoires, c'est la couverture en fibre à très haut débit de tout le territoire et de tous les Français d'ici 2022 parce que cela permettra de maintenir de l'activité", a-t-il souligné.
"C'est une attention de tous les instants aux territoires les plus reculés, aux territoires ruraux, aux villes moyennes", a-t-il ajouté, écartant un geste du gouvernement sur les prix des carburants pour calmer la grogne des "gilets jaunes".
"La vraie solution ce n'est pas de dire à ces millions de Français, on va vous baisser le prix du carburant d'un ou deux centimes", a-t-il expliqué.
"Moi, je ne crois pas aux gestes. Je crois à la constance d'une politique et à l'obstination à obtenir des résultats pour les Français", a-t-il assuré.