Si Emmanuel Macron, qui doit présenter son cap énergétique et écologique mardi matin, disait aux "gilets jaunes" "+je vous ai compris+, ce serait déjà mieux que de décrire les manifestants comme des nazis ou des fascistes", a affirmé le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan.
Pour autant, le chef de l'État ne convaincra pas les "gilets jaunes" s'il "ne change pas de politique au fond", a ajouté le président de Debout la France, mardi, sur Radio Classique.
"S'il y a une telle révolte dans le pays, (c'est) le résultat des choix qu'il a faits. Et il doit à un moment se demander si ces choix ont été les bons", a ajouté le député de l'Essonne, ancien soutien de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle en 2017.
"Ce qui est important, c'est que ces réformes soient partagées de manière juste et efficace. Or, elles ne sont ni justes, ni efficaces", a jugé M. Dupont-Aignan. "À un moment, quand on tire sur la corde trop, elle casse".
À propos des violences qui ont émaillé samedi la manifestation des "gilets jaunes" sur les Champs-Élysées samedi, il a "(accusé) formellement le gouvernement d'avoir laissé le désordre et de l'avoir scénarisé, télévisé".
"Des casseurs ont cassé devant les CRS. Ce n'étaient pas des +gilets jaunes+, c'étaient des excités", selon lui.
La mobilisation des "gilets jaunes", samedi en France, a été plus faible que celle du 17 novembre mais marquée à Paris par des violences sur la célèbre avenue. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a attribué ces violences à des "séditieux" de l'extrême droite qui "ont répondu à l'appel notamment de Marine Le Pen".