Gilets jaunes: difficile pour le gouvernement de répondre à la "haine" (Buzyn)

Le gouvernement peut entendre le "désespoir" des "gilets jaunes" et tenter de répondre à leurs revendications, mais il lui sera difficile de trouver une réponse face à la "haine" de certains protestataires, a estimé vendredi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

"Il y a des revendications absolument concrètes et légitimes sur lesquelles on doit travailler", a estimé Mme Buzyn sur CNews.

"Et puis il y a des haines contre certaines formes d'élites, que ce soit les élus ou des journalistes. (...) Sur la haine, ce ne sont pas les mêmes leviers", a-t-elle poursuivi.

"Ce sera très simple pour nous de travailler, d'entendre les revendications, les désespoirs qu'il y a sur le territoire, pour essayer d'y répondre concrètement. Mais sur des haines pour ce que l'on est, c'est beaucoup plus compliqué", a encore commenté Mme Buzyn.

"Il faut que le dialogue se renoue, que les gens fassent part de leurs difficultés du quotidien, que ce lien se refasse entre le quotidien des gens et ces politiques que nous menons, car elles me paraissent pas concrètes, alors qu'on fait des choses concrètes", a par ailleurs souligné la ministre.

Concernant les violences redoutées lors de la nouvelle journée de manifestation samedi, elle a estimé que certaines personnes "ne souhaitent pas sortir de la crise et ont envie du chaos".

Les personnels d'astreinte ont été augmentés dans les services d'urgence, "de façon à pouvoir parer à toute éventualité", et "le centre de crise du ministère sera ouvert et prêt", a-t-elle précisé.