Le dépôt du port pétrolier de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) qui était bloqué lundi matin par une cinquantaine de "gilets jaunes", a été débloqué lundi à la mi-journée, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.
Ce dépôt a été bloqué à plusieurs reprises depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" et systématiquement débloqué par les forces de l'ordre.
Ce blocage, lundi, était toutefois critiqué jusqu'au sein du mouvement des "gilets jaunes". "L'opération est pilotée en dehors de nous", a déclaré à l'AFP Chantal, une des coordinatrices du mouvement en région Alpes-Côte-d'Azur qui regrette de manière plus générale "la récupération" de la protestation par des "éléments radicalisés".
"Nous sommes pacifistes et apolitiques", a-t-elle indiqué à l'AFP en critiquant les "porte-parole autoproclamés qui bouffent le mouvement avec la complicité des médias et l'accord du gouvernement".
A Marseille, une cinquantaine de dockers ont manifesté devant la préfecture. Ils ont été rejoints par des lycéens rapidement aux prises avec les forces de l'ordre. Selon la CGT de la centrale de Gardanne, trois manifestants ont été blessés.
Lors d'une assemblée générale lundi soir, les salariés de la centrale ont voté 24 heures de grève avec blocage total du site afin de manifester contre "les violences policières".
Dans le Var, les manifestations de lundi, notamment des mouvements lycéens à Toulon et La Seyne-sur-mer, ont fait 14 blessés parmi les forces de l'ordre selon la préfecture, qui annonce aussi une vingtaine d'interpellations.
Plus à l'Ouest, dans le Gard, plusieurs barrages bloquants les poids-lourds étaient toujours en place lundi soir à Nîmes et Alès notamment.