"Gilets jaunes": De Sarnez (Modem) réclame un nouveau "contrat social et civique avec la nation"

La vice-présidente du Modem Marielle de Sarnez a estimé vendredi que pour résoudre la crise des "gilets jaunes", les mesures sociales et fiscales ne suffiront pas et qu'il faudra "réécrire un contrat social et civique avec la nation"

"Ça ne suffira pas de prendre des mesures pour répondre à tout ce qui est accumulé depuis longtemps, de frustration, d'amertume, de colère, de souffrance, de sentiment de déclassement", a jugé la députée de Paris au micro de RMC.

"Il faudra, au-delà des mesures, ouvrir une page nouvelle et réécrire ce que j'appelle un contrat social et civique avec la nation", a-t-elle assuré.

"On a non seulement une fracture sociale, comme disait Chirac, qui s'est agrandie (...) on a une crise démocratique de la légitimité", a-t-elle diagnostiqué, en précisant que "beaucoup de Français ont le sentiment qu'il n'y a pas de légitimité de la représentation".

Elle a répété la vieille revendication du Modem, la proportionnelle pour les législatives: "on veut que l'Assemblée nationale ressemble au peuple de France, que l'ensemble des courants et des sensibilités soient représentés".

Interrogée sur le rôle que le président du Modem François Bayrou pourrait jouer dans la résolution de la crise et s'il pourrait remplacer Édouard Philippe à Matignon, Mme de Sarnez a répondu: "On ne va pas rentrer là-dedans. Pour une fois, on peut se dire que les questions de personnes, on va les mettre de côté. Là, il s'agit du pays".