"Nous ne sommes absolument pas satisfaits. Ce ne sont que des annonces pour calmer la situation", a réagi mardi après le discours d'Edouard Philippe, la chargée de communication de Yellow Friday Revolution, un groupe de "gilets jaunes" de la région bordelaise qui revendique près de 6.000 membres sur Facebook.
"Les actions vont continuer. Globalement rien ne change", a dit Laure à l'AFP, après avoir écouté le Premier ministre annoncer le gel pour six mois de la hausse de la fiscalité sur le carburant.
"Il n'y a pas d'actions pour répondre à nos attentes sur la vie d'aujourd'hui. Il n'y a aucune mesure d'amélioration. Ce ne sont que des suspensions de mesures qui auraient encore aggravé notre situation", a-t-elle ajouté.
"Nos demandes vont bien au-delà de celles annoncées", a-t-elle souligné, évoquant notamment "la dissolution de l'assemblée" ou "la remise à plat des institutions".
Quant aux appels d'Edouard Philippe à la concertation, "ce n'est pas le Premier ministre qui va nous dire quand vient le temps de dialoguer", a-t-elle lancé.
Son groupe, a-t-elle dit, est décidé à manifester à nouveau à Bordeaux samedi et a entrepris des démarches pour se joindre à la marche pour le climat prévue le même jour.