Quelque 4.500 "gilets jaunes" ont manifesté samedi dans le centre de Bordeaux, selon la préfecture qui recensait 14 interpellations en marge du mouvement en milieu d'après-midi.
La ville, théâtre de violents affrontements samedi dernier, avait mobilisé plus de 600 policiers et gendarmes, ainsi que 2 véhicules blindés et, nouveauté, 1 engin lanceur d'eau, a indiqué la préfecture.
Les "gilets jaunes" étaient convoqués à deux manifestations différentes, l'une se voulant pacifiste, mais les militants ont finalement tous rejoint la place de la Bourse, près de la Garonne, lieu désormais traditionnel de début de rassemblement.
Les "gilets jaunes" ont d'abord observé une minute de silence pour les victimes de l'attentat de Strasbourg, "et pour les gilets jaunes morts depuis le début du mouvement", avant d'entonner la Marseillaise.
"Attention, on ne va pas à l'affrontement", a mis en garde un militant au mégaphone avant que le cortège ne s'ébranle au chant de "Macron, si t'es champion, rends-nous tout le pognon".
Le cortège a traversé la ville sans violence, des manifestants faisant même une chaîne pour détourner le cortège et l'empêcher d'atteindre la place Pey Berland, où se trouvent la cathédrale et la mairie, et où les affrontements avaient eu lieu samedi dernier.
Mais en milieu d'après-midi, plusieurs centaines de personnes ont forcé leur chemin et fait irruption derrière la cathédrale, à deux pas des grilles de la mairie.
Ils ont alors entamé un face-à-face tendu avec les forces de l'ordre, massées derrière des véhicules de police, des barrières et des "dispositifs de retenue autonome du public" (DRAP), sorte de hauts vantaux articulés destinés à contenir la foule.