La biotech française Genfit a publié jeudi des résultats positifs d'un essai de phase II évaluant l'efficacité et la sécurité de son candidat-médicament phare, elafibranor, pour traiter une maladie chronique et rare du foie, la cholangite biliaire primitive ou PBC.
Cette annonce tirait l'action Genfit vers le haut en début de séance à la Bourse de Paris: vers 9H39 (8H39 GMT), le titre gagnait 7,52% à 21,72 euros.
Dans cette étude sur 12 semaines, le critère principal d'évaluation de l'efficacité d'elafibranor pour la PBC a été atteint, selon un communiqué de Genfit, parlant d'un effet "très significatif" du traitement par rapport au placebo.
Un critère secondaire d'efficacité a également été atteint, et une amélioration d'autres marqueurs biochimiques de la PBC (comme le cholestérol total LDL-C) a aussi été observée. Par ailleurs, le produit a été "généralement bien toléré", est-il précisé.
"Nous sommes ravis des résultats" qui permettent "de se projeter vers une entrée rapide du programme en phase III", la dernière étape clinique avant une éventuelle mise sur le marché, a commenté le directeur général de Genfit, Jean-François Mouney, cité dans le communiqué.
La cible principale d'elafibranor est la stéatohépatite non-alcoolique (NASH), encore surnommée la "maladie du foie gras humain".
Engendrée par une accumulation de graisses dans le foie et pouvant dégénérer en cirrhose, la NASH est considérée par beaucoup de spécialistes comme une future épidémie mondiale dans le sillage de l'obésité.
Elafibranor est l'un des produits en développement contre la NASH les plus avancés au monde, faisant actuellement l'objet d'une étude clinique de phase III dans cette indication thérapeutique.
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