Future PAC: les arbitrages du ministre de l'Agriculture attendus vendredi

Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie doit présenter vendredi ses choix concernant la répartition des aides agricoles européennes pour les années qui viennent, un arbitrage très attendu par les professionnels et les écologistes, a indiqué jeudi le ministère.

La présentation de la "maquette financière", selon l'expression du ministre, est attendue à l'issue d'une réunion en visioconférence d'un large éventail de parties prenantes (syndicats, représentants des industriels, ONG), organisée par le ministère.

La France est le premier bénéficiaire de la politique agricole commune (PAC) avec plus de neuf milliards d'euros de subventions par an. La répartition de ces aides est un enjeu majeur pour les 450.000 exploitants agricoles français qui peinent souvent à obtenir des prix rémunérateurs, en particulier dans l'élevage.

La répartition de l'enveloppe "au sein des familles" du monde agricole "est évidemment une situation qui est compliquée et moi je dois être le juge de paix dans tout ça", a souligné mercredi le ministre, lors d'une table ronde avec des députés.

"Ce n'est pas la situation la plus aisée, généralement on finit par se faire engueuler absolument par tout le monde, c'est probable, c'est ce qui m'arrivera (...) parce que c'est un juste équilibre que je me dois de trouver", a-t-il ajouté.

Une concertation avait été lancée en vue d'élaborer le plan stratégique national (PSN) de la France, déclinaison de la politique agricole européenne dont les grandes lignes sont définies à Bruxelles. Le PSN de chaque Etat-membre devra être validé par la Commission européenne.

Très vite, des organisations sont montées au créneau, avec des visions opposées des orientations à donner, en particulier sur la question de conditionner davantage le versement des aides à des pratiques vertueuses pour l'environnement.

Des agriculteurs, en particulier des céréaliers affiliés au syndicat majoritaire FNSEA, ont ainsi manifesté contre un verdissement jugé excessif.

Tandis qu'une quarantaine d'organisations réunies dans la plateforme Pour une autre PAC (Confédération paysanne, Greenpeace, WWF, Fédération nationale d'agriculture biologique...) craignent que la France ne favorise le statu quo au lieu d'emprunter un "virage agroécologique" de l'agriculture.

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