Le mois de septembre 2025 a été marqué par la pluie et la grisaille en France: le pays a enregistré un excédent de précipitations de 15% à l'échelle nationale tandis que le déficit d'ensolleillement était lui aussi de 15%, a annoncé mercredi Météo-France dans un communiqué.
Malgré un pic de chaleur "remarquable" et "tardif" les 19 et 20 septembre, où le mercure a dépassé 30°C sur près de la moitié du territoire, la température à l'échelle du mois (17,5°C) "est conforme à la normale", note le prévisionniste national.
Ce bref épisode caniculaire a été suivi par une période de fraîcheur précoce du 23 au 26 septembre avec des températures inférieures de 5°C - localement de 10°C - aux normales de saison et "souvent dignes d'un début novembre".
"Aucune journée n'avait encore connu une telle anomalie froide depuis le début de l'année 2025. A contrario, on dénombre, depuis le 1er janvier, déjà plus de 43 jours avec des températures maximales supérieures de 5°C à la normale", illustration du réchauffement climatique, indique Météo-France.
Mais le mois de septembre a surtout été marqué par plusieurs épisodes pluvieux importants, entraînant localement des inondations, comme dans l'arrière-pays héraultais et le Gard (1er septembre), le Pas-de-Calais (du 11 au 13) ou encore sur les côtes d'Armor ou à l'est du Rhône (le 21).
Sur certaines régions, il a plu plus d'une fois et demi à deux fois plus que la normale. Ainsi du Massif central au Grand Est, la pluie est tombée un jour sur deux en moyenne, soit cinq jours de plus que la normale.
Des villes comme Nancy, Selestat ou Bâle-Mulhouse ont connu leur mois de septembre le plus pluvieux jamais enregistré.
D'autres régions ont en revanche été beaucoup moins arrosées comme le Sud-Ouest (déficit de pluies de 10 à 20%), le Languedoc-Roussillon (-50%) ou encore la Corse (-70%).
Par ailleurs, le soleil a fait défaut sur une très large partie du territoire, avec "moins de cinq journées très ensoleillées sur la majeure partie du pays", note Météo-France.
Si le déficit d'ensoleillement au niveau national est de 15%, certaines régions ont connu un temps particulièrement maussade: du Sud-Ouest au Nord-Est, avec une journée sur trois très peu ensoleillée, le déficit d'ensoleillement atteint 20%, localement 30%, est-il ajouté.
"C'est le premier mois déficitaire depuis le début de l'année et même depuis octobre 2024", souligne le prévisionniste.