Le groupe EDF a émis mardi de nouveaux messages annonçant de possibles restrictions de production dans son parc nucléaire, à partir du mercredi 2 juillet, notamment sur ses centrales de Golfech (Tarn-et-Garonne) et Blayais (Gironde) en raison des fortes chaleurs.
"En raison des prévisions de températures élevées de (l'eau de) la Garonne, des restrictions de production sont susceptibles d'affecter le parc de production nucléaire d'EDF", indiquent des messages d'information du groupe électricien EDF.
Cela concerne "plus particulièrement le site de Golfech" et ce, "à partir du mardi 2 juillet", d'après un premier message publié mardi.
Un second, publié en fin d'après-midi, indique que "le site de Blayais", à Braud-et-Saint-Louis, en Gironde, est lui aussi susceptible d'être concerné "à partir du lundi 30 juin".
"La vision prévisionnelle sera notamment affinée en J-1, et si les limitations se confirment, elles donneront lieu à une publication spécifique", est-il spécifié au sujet des deux sites.
Lundi, EDF avait déjà émis un message annonçant de telles restrictions à partir du 1er juillet, notamment sur le site de sa centrale de Saint-Alban (Isère) toujours en raison des conséquences des fortes chaleurs sur les eaux du Rhône.
L'activité des centrales, qui pompent l'eau des rivières adjacentes (ou en mer, le cas échéant) pour leur refroidissement avant de la rejeter plus chaude, est encadrée par des seuils d'échauffement et de débit de ces cours d'eau à ne pas dépasser.
Ces seuils sont propres à chaque centrale et visent à protéger la faune et la flore.
Depuis plusieurs années, dans un contexte de réchauffement climatique, les sécheresses et canicules conduisent EDF, parfois dès le mois de juin, à ajuster sa production pour respecter ces limites de rejets thermiques.
Si les pertes sont relativement faibles, la puissance disponible mobilisable peut être amoindrie de manière importante lors d'épisodes de fortes chaleurs, selon un rapport de la Cour des comptes de 2023 sur l'adaptation au changement climatique du parc nucléaire.
Selon le groupe, depuis 2000, les pertes de production nucléaire pour des causes environnementales (température élevée et faible débit des fleuves) ont représenté en moyenne 0,3% de la production annuelle du parc nucléaire.
Lors de la canicule de 2003, les pertes de production avaient atteint 1,43% de la production nucléaire annuelle d'EDF. Les indisponibilités simultanées avaient atteint plus de 6 GW, soit près de 10% de la capacité nucléaire installée, selon le rapport de la Cour des comptes.