Les députés de la France insoumise veulent limiter les coupes dans les forêts françaises, symboles selon eux d'une "gestion à court terme" et anti-écologique, via une proposition de loi ayant le soutien d'élus d'autres groupes et d'associations environnementales.
La proposition de loi, consultée mercredi par l'AFP, vise à "l'encadrement des coupes rases" (ou "coupes à blanc"), c'est-à-dire l'abattage de la totalité des arbres d'une parcelle d'une forêt.
Les coupes rases seraient ainsi interdites "sur une surface de plus de 2 hectares, sauf en cas d'impasse sanitaire" avec des arbres fortement abimés, précise le texte porté par Mathilde Panot, vice-présidente du groupe LFI.
L'élue du Val-de-Marne avait annoncé en septembre le lancement d'une "commission d'enquête citoyenne" réunissant des parlementaires de gauche et des spécialistes, pour proposer un "contre-modèle" à "l'industrialisation massive" des forêts françaises.
La proposition de loi est notamment cosignée par la députée communiste Elsa Faucillon, des élus du groupe Ecologie Démocratie Solidarité ou encore d'Agir et de Libertés et Territoires. Elle est aussi soutenue par des associations comme SOS Forêt ou Canopée forêts vivantes.
Le texte, qui souligne que la forêt est "un bien commun", met en avant "l'incidence négative des coupes rases sur le stock de carbone contenu dans les sols forestiers" ou le fait qu'elles sont "une menace pour la biodiversité forestière".
"Nous devons dire stop à certaines pratiques qui visent à soumettre la forêt à l'industrie", affirment les signataires, ajoutant que les arbres qui "peuvent vivre jusqu'à 500 ans" ne peuvent être "pliés au régime de l'immédiateté, dans un raisonnement financier de court terme qui sacrifie les générations futures".