Un agent conversationnel utilisant l'intelligence artificielle va être mis à disposition de 10.000 agents publics de l'Etat pour les aider dans leur travail, dans le cadre d'une expérimentation de huit mois lancée mercredi, et qui pourrait aboutir à une généralisation du dispositif.
Le ministre délégué de la Fonction publique David Amiel a lancé cette expérimentation lors d'un événement où il était accompagné de représentants de la Direction interministérielle du numérique (Dinum) et de la start-up d'intelligence artificielle Mistral AI, dont les modèles alimentent l'agent conversationnel.
Son lancement avait été annoncé en février par l'ancien ministre de la fonction publique, Laurent Marcangeli, qui avait confirmé lors du salon VivaTech que l'entreprise française Mistral avait été retenue dans le cadre de ce partenariat.
L'outil doit par exemple permettre de fluidifier la gestion de certaines procédures judiciaires, ou encore d'assister les enseignants-chercheurs dans le cadre de leurs appels à projets, tout en limitant le recours aux autres outils d'intelligence artificielle moins sécurisés, selon ses promoteurs.
Dans le détail, l'expérimentation concernera 10.000 agents parmi les 2,5 millions de la fonction publique de l'Etat. Ceux des ministères de la Justice et de l'Economie seront les plus nombreux à être équipés avec 2.500 agents qui bénéficieront du dispositif dans chaque ministère.
L'outil sera également proposé à 3.000 agents dans les ministères sociaux, de la Culture et de l'Education. Les agents concernés bénéficieront de formations spécifiques.
Pour cette expérimentation, "on a développé des infrastructures publiques, souveraines, pour sécuriser l'usage des données, ça coûte environ 300.000 euros, c'est une expérimentation, donc l'enjeu est aussi de chiffrer le coût d'une généralisation", a indiqué David Amiel lors d'un point presse.
La mise en oeuvre des infrastructures publiques constituent l'essentiel du coût de l'expérimentation, a-t-il indiqué, mais le montant de l'expérimentation sera plus important, notamment en raison du coût des licences mise à disposition des agents par Mistral.
Sur ce point, les détails sont "en cours de discussion", a précisé David Amiel, affirmant que ce coût serait "significativement inférieurs" aux coûts liés à l'infrastructure.