La Conférence des évêques de France (CEF), vent debout contre la proposition de loi sur l'aide à mourir, lance lundi une initiative pour inciter les fidèles à agir, notamment en interpellant leurs parlementaires.
"S'il était adopté le 27 mai, ce texte, parmi les plus permissifs au monde, menacerait les plus fragiles et remettrait en cause le respect dû à toute vie humaine", affirme la Conférence épiscopale sur une affichette dévoilée lundi, et conçue pour être apposée dans les églises et services des diocèses.
"Disons non à la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté", et "ne restons pas silencieux", affirme le texte qui ajoute: "interpellez votre parlementaire".
L'affichette est munie d'un QR code renvoyant à une page sur le site de la CEF qui compile des informations sur la proposition de loi, les prises de parole de plusieurs évêques, et liste "ce que vous pouvez faire dès aujourd'hui".
Parmi les moyens d'action, "écrire à vos parlementaires" donc, mais aussi "organiser des discussions" et "partager les affiches et supports de communication", tels qu'un flyer à télécharger.
Dans une interview à La Croix lundi, le vice-président de la CEF Vincent Jordy répète, lui, la conviction de l'Eglise catholique que "l'aide à mourir est un dévoiement de la fraternité".
Quant à l'hypothèse d'un référendum sur le sujet, évoqué par Emmanuel Macron si le texte de loi venait à s'enliser, Mgr Jordy estime que "pour que cela ait un sens, il faudrait organiser, en amont, une vraie information des citoyens pour faire reculer le climat de peur que certains entretiennent".
"Aider à mourir c'est tuer", affirme pour sa part le cardinal François-Xavier Bustillo dans un message posté lundi sur X qui dénonce une perspective "terrifiante".
Les responsables français des principaux cultes avaient alerté le 15 mai sur de "graves dérives" et le "basculement radical" que pourrait entraîner selon eux la proposition de loi sur l'aide à mourir.
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