Le déclin est continu. La France compte un peu moins de 1.500 scieries, contre 5.000 en 1980, et encore 15.000 en 1960.
En 2016, sur les 1.494 entreprises ayant une activité de scierie officiellement recensées en France, la majorité (381) était basée dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, puis en Nouvelle-Aquitaine (275), et en troisième position dans le Grand Est (219), selon le service statistique du ministère de l'Agriculture Agreste.
Si de nombreuses petites unités ont fermé, "la tendance est à la consolidation. Un quart des chefs d'entreprises de scieries n'ont pas de candidats à la reprise. On perd entre 40 et 80 scieries par an, et ce n'est pas près de s'arrêter. Cela veut dire que les grosses entreprises continuent de grossir plus vite que la moyenne", expliquait en février à l'AFP Nicolas Douzain-Didier, délégué général de la Fédération Nationale du Bois (FNB).
La forêt représente 16 millions d'hectares en France, soit 29% du territoire, et 37,9 millions de mètres cube de bois ont été commercialisés en 2016, selon Agreste.
Sur ce volume, 19,3 millions de mètres cubes portaient sur le "bois d'oeuvre", c'est-à-dire des grumes utilisées pour le sciage et le placage, 10,5 millions de mètres cube étaient du "bois d'industrie" (trituration, poteaux, piquets), et 8 millions de mètres cube du "bois de chauffage".
En 2016, c'était le bois énergie qui progressait le plus fortement (+3,7% par rapport à 2015 et +20,2% par rapport à la moyenne 2011-2015) en France. Le bois d'oeuvre progressait aussi, moins vite (+2,4% et +0,6%), tandis que le bois industriel reculait.
Selon un document Agreste portant exclusivement sur la région Grand-Est, l'année 2016 a vu une "forte augmentation" (+6,5%) des volumes de bois sciés dans cette région par rapport à 2015.
La progression concerne aussi bien l'ancienne région Alsace (+5,6%) que Lorraine (+4%) ou Champagne-Ardenne (+20,3%).
Dans cette région, le nombre de scieries a aussi décliné, à 219 en 2016 contre 240 en 2010 (-16,8%).