Le gouvernement a annoncé vendredi qu'il participera financièrement au projet de bombardier d'eau amphibie d'une société française, dans l'optique d'assurer la "souveraineté" de la France, notamment en matière de lutte contre les feux de forêt.
Le projet "Fregate-F100" de la société Hynaero, qui va s'implanter à Istres dans le sud de la France, doit voir le jour en 2029, "avec la perspective d'une mise en service opérationnelle en France et à l'international en 2031", ont assuré dans un communiqué commun le ministre François-Noël Buffet, le président de la région PACA Renaud Muselier et Bruno Bonnell, secrétaire général pour l'investissement en charge de France 2030, un dispositif qui permet à la région de doubler l'investissement de l'Etat.
"A l'heure où le risque de feux de forêt s'amplifie et concerne l'ensemble du territoire national, un tel projet d'avion bombardier d'eau constitue à la fois une opportunité industrielle, reposant sur le savoir-faire français en matière aéronautique, et une avancée stratégique majeure, pour la souveraineté de la France et de l'Europe en matière de moyens aériens de sécurité civile", s'est félicité François-Noël Buffet, cité dans le communiqué.
Le bombardier d'eau Fregate-F100 doit être doté "d'une capacité opérationnelle doublée par rapport aux bombardiers actuels", souligne le communiqué.
L'Etat a promis d'injecter 7 millions d'euros dans ce projet, avait assuré jeudi la région Paca, saluant dans un communiqué une décision qui "marque une avancée majeure pour la modernisation de la flotte française de lutte contre les incendies".
La société française doit développer un bombardier d'eau "pensé pour répondre aux enjeux du dérèglement climatique et à l'intensification des incendies de forêt", avait encore écrit la région qui accueillera le site de production.
Pour lutter contre les feux de forêt, la France et l'Europe utilisent surtout des Canadair. L'an dernier, six pays européens dont la France ainsi que la Commission européenne ont passé commande de 22 avions bombardiers d'eau à la société canadienne De Havilland Canada, fabricant du Canadair.
Cela a "permis la relance de la production de l'appareil", a déclaré à l'AFP Jean-Philippe Côté, vice-président de l'entreprise canadienne.