Fessenheim: Sébastien Lecornu visite le site de la centrale nucléaire

Le secrétaire d'Etat auprès du ministre écologique et solidaire, Sébastien Lecornu, s'est rendu samedi à la centrale nucléaire de Fessenheim, au terme d'un déplacement de trois jours dans le Haut-Rhin, consacré à la fermeture du site prévue fin 2018 ou en 2019.

"Au mois d'avril ou au mois de mai, quand je vais revenir (en Alsace), le calendrier sera beaucoup plus précis", a assuré à la presse M. Lecornu à l'issue de sa visite en début d'après-midi.

Vendredi, M. Lecornu avait installé à la préfecture de Colmar le comité de pilotage sur la reconversion de la centrale nucléaire de Fessenheim, la doyenne du parc français, qui doit fermer fin 2018 ou en 2019, au moment de la mise en place de l'EPR de Flamanville (Manche).

Le secrétaire d'Etat a prévu de participer à une réunion du comité de pilotage, programmée les 12 et 13 avril à Colmar.

"Le calendrier reste celui qui est donné par EDF, puisque c'est EDF qui maîtrise le calendrier de démarrage de Flamanville", a-t-il ajouté.

M. Lecornu était arrivé à la centrale vers 08H00 et "a fait plusieurs étapes, notamment à la salle des machines et d'autres installations", accompagné du maire de Fessenheim, Claude Brender, de la présidente du conseil départemental du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert, et du député (LR) de la circonscription, Raphaël Schellenberger.

"Le sens de sa visite est d'avoir un échange sur la situation de la centrale et d'une manière globale sur la politique énergétique du pays", a indiqué à l'AFP son entourage.

"La centrale fermera, j'assume cette décision, (...) Je ne viens pas avec un chèque, mais je ne viens pas les mains vides. Il s'agit de construire un projet pour le territoire qui soit exemplaire", avait assuré le secrétaire d'Etat lors de l'inauguration du comité, vendredi.

Le site emploie directement 850 salariés d'EDF et 330 salariés permanents d'entreprises prestataires, sans compter les 2.000 emplois indirects et induits.

"Je veux que, en avril, j'ai une situation complètement clarifiée sur le devenir de chacun des personnels qui appartiennent au monde des sous-traitants de cette centrale", a-t-il encore dit.

"C'était utile qu'il vienne quand même pour se rendre compte de l'installation, que ce n'est pas une vieille installation. Elle est encore tout à fait en capacité de fonctionner de longues années", a réagi samedi auprès de l'AFP le maire de Fessenheim, Claude Brender. "C'est un véritable gâchis industriel", a-t-il regretté.

Selon M. Brender, "il n'y avait quasiment personne sur le site (samedi matin), on a croisé quelques salariés".

Située tout près de la frontière avec la Suisse et avec l'Allemagne, la centrale de Fessenheim a été mise en service en 1977. Elle comporte deux réacteurs à eau pressurisée d'une puissance de près de 900 mégawatts (MW) chacun qui produisent l'équivalent de 65% de l'électricité consommée en Alsace.

Depuis de nombreuses années, les écologistes français, allemands et suisses dénoncent sa vétusté. L'installation est construite sur une zone sismique et en contrebas du Rhin.

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