Fermeture centrales à charbon: GazelEnergie peut poursuivre son PSE

Le plan de GazelEnergie, qui prévoit plus de 200 suppressions de postes notamment dans les centrales à charbon de Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle), promises à la fermeture par l'État, a été validé par les pouvoirs publics, a indiqué mercredi le groupe, propriétaire des deux sites.

La France a décidé de fermer ses quatre dernières centrales électriques à charbon, énergie la plus nocive pour le climat. Sont aussi concernées Cordemais (Loire-Atlantique) et Le Havre.

Pour GazelEnergie, le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoit 219 postes supprimés dont 98 à Gardanne, 87 à Saint-Avold, 27 au siège de Colombes (Hauts-de-Seine) et les autres sur les anciennes tranches charbon d'Hornaing et Lucy (Montceau-les-Mines).

Le PSE a été approuvé par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Dirrecte), ouvrant ainsi une première période de départs volontaires.

A Saint-Avold, où la centrale cessera son activité en mars 2022, il concerne l'ensemble des 87 emplois, et vise des départs volontaires.

Le groupe veut y développer, avec le soutien des pouvoirs publics, un projet de production de chaleur renouvelable à partir de biomasse (via le plan France Relance, la décision d'investissement restant attendue) et un projet de production d'hydrogène vert en partenariat avec Storengy (filiale d'Engie), soit 80 emplois visés au total.

A la centrale de Provence (Gardanne-Meyreuil), marquée par un long conflit social et à l'arrêt depuis deux ans, ce sera un mélange de départs volontaires et contraints.

L'unité biomasse du site, aussi à l'arrêt, devrait redémarrer début juillet après travaux. Elle représente environ 80 emplois directs, selon GazelEnergie, filiale du groupe EPH du Tchèque Daniel Kretinsky, assurant "s'engager résolument vers la production d'énergies vertes au coeur des territoires".

"C'est une page chargée d'histoire qui se tourne pour l'entreprise et ses salariés", a commenté le président du groupe Jean-Michel Mazalerat, dans un communiqué.

"L'arrêt des centrales à charbon à la suite d'une décision gouvernementale a des conséquences sociales que GazelEnergie accompagne pour que chaque salarié concerné dispose des moyens pour rebondir", a-t-il ajouté.

Le plan inclut notamment un congé de reclassement allant jusqu'à trois ans et une aide à la formation et à la création d'entreprise, pour un montant global de quelque 50 millions d'euros, selon une source proche du dossier, pris en charge pour environ deux tiers par l'entreprise et un tiers par l'État.

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