Laurent Fabius, haut référent de l'ONU Environnement, veut convaincre avant le Sommet pour le climat organisé à Paris qu'investir dans les énergies renouvelables est "une nécessité morale", mais aussi "une bonne affaire".
Co-organisé par l'ONU et la Banque mondiale, le Sommet sur le climat accueillera mardi une cinquantaine de chefs d'État sur l'île Seguin.
"L'idée c'est de faciliter le financement de l'Accord de Paris", signé deux ans plus tôt jour pour jour, à l'issue de la COP21. Le Sommet avait été proposé par la France après le retrait américain de l'accord : les États-Unis, qui s'étaient engagés à verser "des fonds verts", laissent derrière eux un manque qu'"il faudra bien compenser", a dit M. Fabius sur France Inter.
Concernant les financements publics, le président du Conseil Constitutionnel s'est prononcé en faveur d'une taxe européenne sur les transactions financières pour lutter contre le réchauffement climatique. "Une bonne idée" dont toute la difficulté résiderait dans sa faisabilité : l'enjeu étant de "convaincre les autres européens" lors du Sommet.
Laurent Fabius espère aussi attirer des "financements privés", en faisant comprendre qu'investir dans les énergies renouvelables et s'éloigner des énergies fossiles serait "non seulement une nécessité morale", mais aussi "une bonne affaire" .
Au micro de Léa Salamé, le haut référent de l'ONU pour la gouvernance environnementale a par ailleurs réaffirmé son soutien à un "pacte mondial pour l'environnement" qui "définisse les principes à appliquer en matière d'environnement, que ce soit pour les particuliers, les entreprises ou les États".
Il était à l'origine de la proposition de ce texte, entériné par Emmanuel Macron et actuellement en discussion diplomatique à l'ONU. Le texte, espéré pour 2020, serait le premier traité mondial avec force obligatoire sur l'environnement.