Extension Roissy: des opposants veulent rencontrer Macron et Borne

Plusieurs associations ont demandé vendredi à rencontrer le président Macron et le gouvernement pour faire part de leur opposition au projet de Terminal 4 de l'aéroport de Roissy, qui va selon elles à l'encontre des engagements de la France en matière de réchauffement climatique.

Ces 18 associations, dont Réseau Action Climat, Notre affaire à tous, Amis de la Terre, Greenpeace, Fédération nationale des associations d'usagers des transports, Youth for climate IDF ou France Nature Environnement, ont été reçues lors d'une réunion avec le préfet d'Ile de France et d'autres acteurs du dossier (Direction de l'avion civile, Aéroports de Paris ou Air France).

Elles ont fait part de leur opposition à ce méga-projet d'ADP, prévu pour 2037 et dont les travaux doivent débuter au premier semestre 2021. Doté d'une capacité de 40 millions de passagers, il doit selon ADP répondre à la croissance du nombre de voyageurs et maintenir "l'attractivité" de Roissy, deuxième aéroport d'Europe.

Les associations avaient adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron le 9 octobre demandant l'abandon du projet "au nom de l'urgence climatique" et ont réitéré cette demande vendredi.

"On nous a présenté des réponses pas du tout à la hauteur", selon Audrey Boehly du Collectif Non au T4. "On nous parle d'agro-carburants ou d'amélioration des avions qui ne permettent pas de compenser les effets de la hausse du trafic aérien de ce projet qui remet en cause les engagements de la France en matière de baisse des émissions" de gaz à effet de serre dans le cadre des accords de Paris.

Les associations ont donc demandé à rencontrer la ministre de la Transition écologique et des Transports, Elisabeth Borne, ainsi que M. Macron. Elles ont également demandé une autre réunion spécifique sur les questions de santé publique (bruit, pollution), sur lesquelles des élus riverains de l'aéroport ont lancé en avril dernier une pétition.

La préfecture de région a de son côté souligné que "la DGAC, ADP, Air France et les préfets concernés ont pu répondre en détail aux questions soulevées dans leur courrier du 9 octobre" et que "des rendez-vous ultérieurs sont envisagés préalablement à l'enquête publique qui devrait être ouverte à la fin du premier semestre 2020".

so/rh/cam

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