Emmanuel Macron a qualifié d'"attaque" l'explosion d'un colis piégé qui a fait une dizaine de blessés légers dans une rue piétonne de Lyon vendredi, en exprimant sa solidarité avec ceux qui sont touchés par cette "violence".
"Il y a eu une attaque à Lyon (...) il ne m'appartient pas d'en faire le bilan, mais a priori, aujourd'hui, à ce stade, il n'y a pas de victime. Il y a des blessés, donc je veux avoir évidemment une pensée pour les blessés, leurs familles", a d'abord déclaré M. Macron, en introduction à une interview en direct avec un youtubeur à J-2 des Européennes.
Le président de la République n'a pas donné d'autre précision, s'excusant d'être arrivé avec quelques minutes de retard, en raison de cette explosion, à son rendez-vous avec le jeune youtubeur Hugo Travers.
Il y a répondu aux questions d'internautes dans un effort pour combattre l'abstention des jeunes électeurs aux élections européennes dimanche.
Dans un tweet envoyé dans la soirée, le chef de l'Etat a ajouté: "Ce soir je pense aux blessés de l'explosion de Lyon, à leurs familles touchées par la violence qui s'est abattue sur leurs proches dans la rue, et à tous les Lyonnais. Nous sommes à vos côtés."
La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé s'être saisie de l'enquête sur l'explosion et le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a décidé de se rendre à Lyon.
Le sac ou colis qui contenait des vis, clous ou boulons selon des sources policières, a été déposé devant une boulangerie proche de la place Bellecour au coeur de la ville.
Un homme d'une trentaine d'années, circulant sur un VTT noir et aperçu à proximité des lieux au moment des faits, est recherché par la police, selon une source proche du dossier. Aucune piste n'est privilégiée à ce stade quant à son profil et ses motivations.