Les Républicains veulent assouplir les contraintes européennes et françaises pesant sur les questions de logement, a annoncé vendredi la tête de liste du parti aux élections européennes François-Xavier Bellamy lors d'un déplacement à Florange (Moselle).
La liste conduite par M. Bellamy propose notamment de "mettre en place une pause réglementaire de cinq ans dans le domaine du logement et de la construction au niveau européen et national".
Les eurodéputés ont entériné mardi à Strasbourg un texte imposant le verdissement du parc immobilier européen, jugé "disproportionné" par LR qui dénonce notamment une étude d'impact "insuffisante", dans un document transmis aux journalistes.
François-Xavier Bellamy propose de "clairement revenir" sur ce texte. "Il faudra revenir aussi sur cette loi française qui exige de sortir du parc locatif les bâtiments qui sont classés F et G (au diagnostic de performance énergétique, ndlr). On voit bien à quel point en réalité ça pénalise les plus modestes".
"On n'abandonne pas pour autant l'ambition de transition environnementale, au contraire, mais nous on veut une écologie qui sorte de cette logique d'asphyxie et qui choisisse d'épauler les gens", a-t-il poursuivi.
Il propose de mettre en oeuvre "un crédit d'impôt carbone pour la transition vers la rénovation thermique", en électrifiant notamment les chauffages des logements, et "ensuite que l'Etat se donne les moyens de produire de l'électricité décarbonée".
Sur le logement social, "une trappe à assistanat", Les Républicains proposent de "sortir du bail à vie", pour qu'il s'agisse seulement d'une "transition". Avec le "bail à vie, d'une certaine façon on est piégé (...) Celui qui paie tous les mois son loyer dans le logement social, il n'investira jamais", a poursuivi M. Bellamy.
La faible rotation bloque aussi "des millions de familles qui sont éligibles en France au logement social mais qui n'en verront jamais la couleur".
LR propose aussi de "simplifier les baux de location et protéger les propriétaires" contre "les mauvais payeurs, les locataires malhonnêtes", a ajouté Céline Imart, numéro 2 de la liste, qui a plaidé par ailleurs pour passer d'une écologie "punitive à une écologie incitative".
Dix propositions ont été présentées à Florange, dont également l'adaptation de l'objectif du Zéro artificialisation nette (ZAN) "à l'objectif de construction de logements neufs qui doit être une priorité nationale" ou faciliter la transmission entre les générations.