Europacity: le promoteur négocie une convention avec le gouvernement

Le promoteur d'Europacity, projet gigantesque de mégacomplexe de commerces et de loisirs au nord de Paris, négocie une convention avec le gouvernement afin de s'engager notamment sur certains aspects environnementaux, a-t-il annoncé vendredi, confirmant des informations du Monde.

Selon le quotidien, le ministère de la Cohésion et des Territoires a demandé à Alliages et Territoires d'amender son projet à l'occasion du renouvellement cette année de l'accord entre le promoteur et l'organisme public chargé d'aménager le Grand Paris.

"Une convention est en discussion sur les prochains mois" avec l'exécutif, "pour améliorer ce qui peut l'être", a déclaré à l'AFP Benoît Chang, directeur général d'Alliages et Territoires, coentreprise entre la foncière du géant de la distribution Auchan et le groupe chinois Wanda.

Le projet de 80 hectares et de 3,1 milliards d'euros se heurte depuis des années à diverses oppositions, dont des associations de riverains et de défense de l'environnement.

L'ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, qui vient de démissionner, l'avait ciblé en juillet. La justice a, par ailleurs, annulé au printemps la création de la zone d'aménagement devant accueillir le projet, une décision dont l'Etat a fait appel.

M. Chang a relativisé l'idée que l'exécutif, qui n'a pour l'heure pas répondu aux sollicitations de l'AFP, durcissait le ton, mais a admis de nouveaux débats environnementaux.

"La consommation du sol, c'est un objet de discussion nouveau", a-t-il reconnu.

Ce sujet concerne particulièrement l'un des aspects du projets les plus critiqués par les écologistes, la mise en place d'une piste de ski artificielle.

"Il est trop tôt pour dire si elle se fera ou si elle ne se fera pas", a déclaré M. Chang. "Le bon sens voudra qu'elle ne soit pas réalisée si l'on voit que cet équipement n'a pas de sens pour les habitants, les clients, l'environnement et ce qu'il génère sur l'image."

En ce qui concerne les autres exigences évoquées par le Monde, notamment le ralentissement de l'ouverture de nouvelles boutiques afin de complaire aux commerçants locaux, le promoteur assure qu'il n'y a rien de neuf par rapport aux engagements pris à l'issue d'un débat public en 2016.

"Ce projet il ne faut pas le revoir, il faut l'arrêter le plus vite possible", a réagi Bernard Loup, président de l'une des organisations écologistes opposées au projet, le Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG).

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