ETI: une étude identifie 1.118 entreprises moyennes à fort potentiel de croissance

Quelque 1.118 entreprises françaises ont été identifiées dans une étude comme "à fort potentiel de croissance" et certaines pourraient venir grossir les rangs des entreprises de taille intermédiaire (ETI), selon le voeu de l'exécutif qui espère que leur nombre aura progressé d'un millier sur le quinquennat.

Cette étude, réalisée par le groupe d'audit BDO pour le Mouvement des ETI (METI) a été remise mardi à la ministre chargée des Entreprises, Olivia Grégoire.

"En identifiant plus de 1.000 entreprises à fort potentiel, le METI met en lumière celles qui seront un formidable vivier pour le programme ETIncelles qui pourra les accompagner notamment sur l'export et l'innovation", s'est félicitée celle-ci sur le réseau X.

Ce programme "d'accompagnement sur mesure" a été lancé en novembre par le Président de la République Emmanuel Macron, qui considère que les ETI sont "une chance pour le pays et un véritable levier".

Elles sont actuellement 5.600, contre plus de 10.000 en Allemagne.

"Notre cap est clair", a écrit Mme Grégoire sur X: "compter 1.000 ETI supplémentaires en 2027 par rapport à 2022", soit sur l'ensemble du quinquennat.

Les entreprises identifiées à partir de bases de données, et de sa méthodologie propre, par le groupe d'audit BDO, réalisent entre 10 et 200 millions d'euros de chiffre d'affaires, et affichent un taux de croissance moyen de 20% sur les années 2017-2022.

Les trois secteurs les plus représentés sont l'industrie manufacturière (275), le commerce ou la réparation de véhicules (106), ou l'information et la communication (155).

Elles sont majoritairement situées en Île-de-France (350) et en Auvergne-Rhône Alpes (176).

Ces entreprises, déjà en croissance, pourraient accélérer celle-ci "en tirant parti de certains leviers" comme le développement des exportations et l'innovation, selon l'étude.

La majorité sont déjà engagées dans l'export, mais la moitié y réalisent moins de 10% de leur chiffre d'affaires. De même, elles "semblent rester en retrait" en matière de dépôts de brevet : 18% seulement en ont déposé un entre 2010 et 2023.

Alors qu'une ETI se définit comme une entreprise employant entre 250 et 4.999 salariés, ou une entreprise plus petite mais dont le chiffre d'affaires dépasse 50 millions d'euros, 30% des sociétés identifiées par l'étude dépassent les 50 millions d'euros.

Mais le panel est constitué à près de 90% de petites structures de moins de 250 salariés.

Ces entreprises - qui ne savent pas nécessairement qu'elles ont été identifiées par cette étude - "pourraient bénéficier des mesures publiques" comme Territoires d'Industrie, France 2030, deux programmes de réindustrialisation, ou du programme ETIncelles", relève BDO.

Cette étude "est une contribution au débat", car "la définition-même d'une PME de croissance n'était pas forcément établie dans la littérature", a expliqué à l'AFP Arnaud Naudan, président du directoire de BDO France, elle-même membre du METI (mouvement des ETI) et à statut "d'entreprise à mission" pour ses engagements éthiques.