La dégradation des mangroves libère des gaz à effet de serre.
©Sunnyswede/Flickr
Environnement

Qu'est-ce que le carbone bleu ?

Le carbone bleu, stocké par les écosystèmes océaniques, pourrait permettre une réduction des gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère. 

Marais, mangroves ou herbiers… Ces espaces naturels stockent le CO2. C’est le principe du carbone bleu. Au Sable d’Olonne (Vendée), l’association, Carbone bleu des Marais dont le but est d’étudier ce phénomène, est sur le point de voir le jour dans les marais salés. Mais qu’est-ce que le carbone bleu ? Quels sont les bénéfices pour l’environnement ?

Les bienfaits du carbone bleu

Certains écosystèmes océaniques comme les mangroves, ces forêts tropicales qui poussent dans la vase des littoraux, les marais et les herbiers (bancs d’algues), sont capables de piéger le gaz carbonique dans leurs sédiments par un phénomène de photosynthèse. Le carbone bleu désigne ce CO2 emprisonné par ces plantes. 

Mangroves du site du patrimoine mondial marin de l'Atoll d'Aldabra (Seychelles)
©FotoNatura/UNESCO

Ces puits de carbone sont très utiles car réduisent le taux de CO2 dans l’atmosphère. La dégradation de ces écosystèmes est dommageable puisqu’ils peuvent libérer des milliards de tonnes de CO2 et d’autres gaz à effet de serre, d’après l’UNESCO. L'organisme répertorie au sein de son patrimoine mondial marin, 15% du carbone bleu mondial soit environ 10% des gaz à effet de serre émis en 2018.

Herbiers de posidonies dans le site du patrimoine mondial marin d'Ibiza (Espagne).
©Ajuntament d'Eivissa/UNESCO

Une grande marge de manœuvre pour leur protection. 

Selon l’UNESCO, ces écosystèmes manquent de visibilité, éclipsés par d'autres espèces marines comme les récifs coralliens. Mais, ils subissent des pertes considérables notamment à cause de l'eutrophisation (apports excessif de nutriment pour les plantes), la surpêche, le changement climatique et l'exploitation des fonds marins. Leur restauration permet  de retrouver leur fonction de puits de carbone. 

En France, des projets pour leur protection ont vu le jour. Le groupe Tesson a racheté les marais d’Olonne (Vendée) afin de faire de ces espaces des lieux d’éducation et de recherche autour de la question du carbone bleu. Dans un article du journal Les Sables (Vendée) Jean-Eudes Tesson, PDG sortant, suggérait “la possibilité d’annihiler l’empreinte carbone qu’occasionnent les activités touristiques (de l’agglomération).” 

EcoAct, consultant qui encourage les entreprises vers la décarbonisation, expliquait en 2020, qu’il était possible de financer des projets carbone bleu via le label bas-carbone. L'entreprise rappelle également que la France possède le 2ème domaine maritime mondial avec notamment des herbiers couvrant 624 km2 au large des côtes méditerranéennes et 100 000 ha de mangrove en outre-mer.

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