L'évènement a fait grand bruit. Le 21 octobre, un cerf réfugié dans le jardin d'une maison de Lacroix Saint-Ouen, dans l'Oise, se fait abattre par les chasseurs qui le poursuivaient, sur ordre de la gendarmerie. La scène, filmée et mise en ligne par l'association AVA (Abolissons la vénerie aujourd'hui) se propage rapidement sur les réseaux sociaux et provoque des milliers de réactions, d'internautes et de personnalités de tous bords. Un débat s'engage notamment entre les défenseurs des animaux, qui voient dans la vénerie une pratique cruelle et dépassée, et ses adeptes, qui de leur côté estiment qu'il s'agit de la forme de chasse "la plus écologique" et d'une tradition à sauvegarder. Un feuilleton dont la publication, hier par Le Monde, d'une tribune signée par Laurence Parisot constitue le dernier épisode. Dans son texte, la présidente d'honneur du Medef appelle Nicolas Hulot à abolir la chasse à courre dans l'Hexagone. Une demande qui fait écho à plusieurs autres tentatives d'interdiction ces dernières décennies, jusqu'alors toujours infructueuses.
