Le Parti communiste Français (PCF) a jugé mercredi que le gouvernement "dévalorisait sa parole et son action" en inscrivant la préservation de l'environnement dans l'article 1er de la Constitution, manière selon lui de "masqu(er) les carences" de son action en la matière.
Un amendement des rapporteurs et du groupe LREM prévoit d'inscrire que la France "agit pour la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et contre le changement climatique", à l'article 1er de la Constitution.
"Cette inscription est une nouvelle opération à bon compte dont le seul but est de donner des gages de bonne volonté de Macron au ministre Hulot afin qu'il reste au gouvernement, tout en masquant les carences de l'action du gouvernement sur les sujets de l'écologie et plus particulièrement de la transition énergétique" a estimé le PCF dans un communiqué.
Pour les communistes, "cette évolution, après l'introduction de la charte de l'environnement de 2005 qui a, rappelons-le, pleinement valeur constitutionnelle, ne marque aucunement une évolution supérieure à ce qui est déjà inscrit dans la Constitution".
"Pour construire un monde humain durable, les déclarations sans suite sont néfastes: le gouvernement dévalorise sa parole et son action" insiste le parti, plaidant notamment pour des mesures en faveur de la rénovation de l'habitat.
"Qu'en est-il du transport à l'heure où l'on privatise la SNCF et où roulent les bus Macron ? Pas non plus de signe tangible pour l'agriculture ni pour l'énergie au moment où la privatisation de l'hydraulique est à l'ordre du jour, malgré l'opposition générale", ajoute le PCF en affirmant qu'"on ne peut en rester, comme seule solution à la transition énergétique, au subventionnement massif de certaines énergies renouvelables".