Engie "inscrite dans l'avenir": Isabelle Kocher défend son bilan

Isabelle Kocher, directrice générale d'Engie évincée par le conseil d'administration, a défendu son bilan à la tête d'une entreprise "en croissance rapide et durable" et "inscrite dans l'avenir", dans un message aux quelque 160.000 salariés, consulté vendredi par l'AFP.

"Engie est une entreprise magnifique; elle avait un genou à terre. Nous l'avons, tous ensemble, et avec les partenaires sociaux, repositionnée et redressée. Elle est aujourd'hui en croissance rapide et durable. Nous l'avons inscrite dans l'avenir", a-t-elle écrit dans un message interne.

"Nous sommes devenus un acteur mondial de référence pour contribuer à maîtriser le réchauffement climatique", indique Isabelle Kocher.

"Notre fierté, c'est que les actionnaires et les analystes financiers les plus exigeants du monde, qui ont d'abord été surpris par notre modèle qui laisse une large place à la protection des gens et la planète, considèrent aujourd'hui qu'Engie est l'une des entreprises avec le plus de potentiel de croissance économique et de création de valeur du secteur", poursuit-elle.

Un conseil d'administration extraordinaire du géant de l'énergie avait décidé jeudi après-midi qu'Isabelle Kocher ne serait pas reconduite dans ses fonctions.

"J'accueille cette décision, qui bien sûr me touche, sans aigreur ni amertume. Je l'ai toujours dit: comme tout dirigeant, ma légitimité dépend directement du conseil d'administration", assure-t-elle.

Seule femme à diriger un groupe du CAC 40, Isabelle Kocher avait été promue en mai 2016, à l'issue de l'assemblée générale d' Engie. Lundi des personnalités de tous bords (Xavier Bertrand, Anne Hidalgo, Cédric Villani...) et du milieu des affaires (Frédéric Mazzella, Clara Gaymard...) avaient salué "sa formidable réussite" sur la question de la transition énergétique.

Le président du conseil d'administration, Jean-Pierre Clamadieu, s'est également adressé par courriel aux salariés du groupe, agité depuis des mois voire des années par les rumeurs et les guerres intestines.

"Après une analyse approfondie, nous avons décidé qu'une nouvelle direction sera nécessaire pour la prochaine étape de notre stratégie", explique-t-il. "Cette décision ne remet nullement en cause notre objectif d'être le leader de la transition énergétique et climatique", assure-t-il.

M. Clamadieu doit désormais trouver le prochain dirigeant du groupe. "Il faudra certainement quelques mois avant que notre choix ne soit finalisé", indique le président.

jmi/soe/nth

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