Enervés par une attaque contre un des leurs, les députés LR quittent l'hémicycle

Les députés LR ont quitté mercredi l'hémicycle de l'Assemblée nationale avant la fin de la séance de questions au gouvernement pour protester contre une critique d'un élu LREM visant leur collègue Julien Aubert.

Avant d'interroger le ministre de l'Agriculture sur les importations de cerises en provenance de Turquie en lien avec l'interdiction de l'insecticide diméthoate, Adrien Morenas (LREM, Vaucluse) a lâché: "J'aurais aimé y associer mon collègue Julien Aubert (élu LR du Vaucluse ndlr), absent ce jour, car trop occupé à de futures échéances électorales pour se soucier de ce problème".

Il a affiché un sourire après sa formule, tandis que les LR, furieux, se levaient progressivement pour quitter l'hémicycle. Plusieurs UDI-Agir-Indépendants sont également partis. Les élus FN présents ont aussi pris le chemin de la sortie.

Depuis le perchoir, le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy (LREM) a alors invité les députés à poser leurs questions "sans interpeller un collègue qui n'a pas la possibilité de répondre" mais aussi à "faire preuve de calme".

Prenant à son tour la parole, le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a glissé, dans un sourire, que "M. Aubert étant revenu", il pouvait répondre à la question. Le député LR du Vaucluse venait de faire un retour remarqué sur son banc, dépeuplé.

"Les rois du buzz! La droite et le FN s'indignent que @JulienAubert84 soit interpellé pendant les QAG et quittent l'hémicycle. Puis il revient seul assister au reste de la séance. Quel spectacle pour notre démocratie!", a épinglé Matthieu Orphelin (LREM).

Avant les explications de vote sur la réforme ferroviaire, le chef de file LR Christian Jacob a fait un rappel au règlement pour déplorer une "mise en cause personnelle" d'un élu de son groupe et demander que le bureau de l'Assemblée étudie "une sanction disciplinaire" de l'élu LREM lors de sa prochaine réunion.

"Nous pourrons examiner toute question en bureau", a répondu le président de l'Assemblée.

Mais il a souligné avoir "réagi à la fin de la question en disant clairement que les députés qui posaient les questions au gouvernement n'avaient pas à interpeller d'autres députés, qu'ils soient là ou pas". "Mais vous et plusieurs de vos collègues" aviez déjà quitté l'hémicycle après "l'attaque inutile" ayant ciblé Julien Aubert.

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