Energie: pour Ferracci, le RN souhaite maintenir une "forme de dépendance" aux fossiles et à la Russie

Le ministre de l'Industrie Marc Ferracci a estimé mardi que le Rassemblement national (RN), en exprimant une certaine réticence aux énergies renouvelables, souhaitait en fait maintenir une "forme de dépendance" de la France aux énergies fossiles et donc à la Russie.

En cause, la prochaine programmation pluriannuelle de l'énergie, qui doit fixer le cap du pays en la matière pour les dix prochaines années : la cheffe de file du RN, Marine Le Pen, a brandi la menace d'une censure du gouvernement s'il passait par décret, ce texte prévoyant des investissements importants pour les "énergies intermittentes", à savoir des énergies renouvelables comme l'éolien.

Le texte prévoit de ramener la part des énergies fossiles dans la consommation finale énergétique en France d'environ 60% en 2023 à 42% en 2030, puis 30% en 2035, notamment grâce au nucléaire et à l'éolien.

"Ce que veut le Rassemblement national, c'est nous maintenir dans les prochaines années sous cette forme de dépendance aux énergies fossiles, qui viennent de Russie, qui viennent des Etats-Unis, allié qui est désormais, on le voit, moins fiable qu'il ne l'était ces derniers mois et ces dernières années", a déclaré Marc Ferracci au micro de France Inter.

"Même ceux qui défendent le nucléaire - et je défends le nucléaire -, doivent tenir compte du fait que les nouveaux réacteurs nucléaires que nous commençons à construire, ils ne rentreront en service qu'en 2038", a rappelé M Ferracci, soulignant que "dans l'intervalle, nous avons besoin des énergies renouvelables".

"Ceux qui balaient d'un revers de la main la nécessité d'avoir des énergies renouvelables, et bien ils font le choix du fossile dans les prochaines années. C'est le cas du Rassemblement national", a ajouté le ministre.

La France a importé en 2024 pour 64 milliards d'euros de pétrole et gaz en 2024, selon le dernier bilan du gestionnaire du réseau de transport d'électricité, RTE.