La ville de Lyon a annoncé mardi viser une baisse de 10% de sa consommation d'énergie globale en un an, dans le cadre d'un plan de sobriété qui sauvegarde néanmoins la célèbre Fête des Lumières du 8 décembre.
Composée de multiples spectacles jouant avec la lumière, cette manifestation attirant en général plus d'un million de spectateurs n'est pas le poste le plus coûteux de la facture en électricité de la ville: 3.500 euros en 2019, selon les évaluations de la municipalité.
Le coût de l'énergie va doubler dans le budget municipal, en augmentation de 25 millions d'euros en 2023, à cause de la hausse des prix du gaz et de l'électricité. "Nous sommes devant un choc financier sans précédent. La crise européenne nous oblige à remettre en cause nos comportements", a estimé Sylvain Godinot, adjoint à la transition écologique et au patrimoine, lors d'une conférence de presse.
Le plan de sobriété présenté comprend dix-huit mesures. Parmi les principales figurent l'interruption de l'éclairage public entre 2h00 et 4h00 du matin, la limitation au seul samedi jusqu'à 23h00 de l'illumination des bâtiments du patrimoine ou encore la réduction de l'amplitude de celles de Noël, qui s'arrêteront à 23h00 au lieu de minuit.
La température des bâtiments municipaux, qui représente les deux tiers de la consommation d'énergie, va passer à 18 degrés, sauf dans les crèches, écoles, bibliothèques, où elle sera maintenue à 19 degrés. L'allumage du chauffage sera repoussé au 1er novembre, au lieu du 15 octobre
"Le choix de la sobriété n'est pas synonyme d'austérité", a cependant insisté le maire Grégory Doucet (EELV), soulignant la volonté de ne fermer aucun service public.
"La guerre en Ukraine a des répercussions extrêmement fortes sur notre quotidien. Nous n'avons pas attendu les annonces du gouvernement pour nous engager dans la trajectoire de la sobriété", a déclaré l'élu écologiste, se félicitant d'avoir instauré "une réflexion transpartisane sur ce sujet qui préoccupe tous nos concitoyens".
Tous les groupes d'opposition ont participé aux réunions d'élaboration du plan de sobriété de la ville, et leurs représentants étaient présents à cette conférence de presse, aux côtés du maire. "Lorsque se présente une crise de ce niveau, nous devons montrer notre capacité à travailler ensemble", a abondé Pierre Oliver, maire (LR) du 2ème arrondissement de Lyon.