En vallée d'Aspe, la route emportée par les intempéries pourrait rouvrir en janvier

En vallée d'Aspe, les travaux pour reconstruire la route frontalière du col du Somport, emportée par un glissement de terrain début septembre, "permettent d'espérer une réouverture à la circulation en janvier 2025", a annoncé mercredi la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

Cette vallée avait été touchée par de fortes intempéries, les torrents d'eau et de boue détruisant vingt-cinq maisons, de nombreux véhicules et une partie de la RN134, route d'accès à l'Espagne via le tunnel du Somport.

Les travaux pour "combler cette brèche" débuteront dès la semaine prochaine, ont assuré mercredi les autorités, depuis la préfecture de Pau. Soit "un confortement des talus et un remblai de 20.000 m3 minimum de terres", avant de reconstruire la chaussée, a estimé Francis Larrivière, directeur adjoint de la Direction interdépartementale des routes.

La réouverture de la circulation en janvier "nous semble une échéance réaliste et crédible", a insisté le préfet Julien Charles, quand bien même les mois de décembre et janvier "ne sont pas les plus conseillés pour des travaux de chaussée", dans cette zone montagneuse exposée aux aléas naturels tels que des intempéries, des glissements de terrain ou des chutes de neige.

Le montant des opérations est, à ce stade, chiffré à un million d'euros, entièrement financé par l'Etat, propriétaire de la route.

Côté espagnol, ces dernières semaines, les élus de la Communauté autonome d'Aragon et de la Diputacion provincial de Huesca, premiers voisins, avaient demandé à la France de "tout mettre en oeuvre" pour une réouverture de l'axe routier "dans les plus brefs délais".

"Dans une procédure normale de travaux, on aurait davantage étalé les choses", concède le préfet des Pyrénées-Atlantiques, qui a privilégié "la volonté de rouvrir le plus vite possible" cet axe frontalier entre France et Espagne, sur lequel circulent en moyenne plus de 1.200 véhicules chaque jour, dont près de 500 poids lourds.

Ces camions doivent aujourd'hui se déporter vers les extrémités de la chaîne pyrénéenne, via les accès autoroutiers de Biriatou (Pyrénées-Atlantiques) ou du Perthus (Pyrénées-Orientales).