Jean-Luc Mélenchon s'est rendu mardi, afin de rétablir "le respect" dû aux autochtones, dans un village amérindien de l'ouest guyanais en lutte contre l'installation dans son voisinage d'une centrale électrique à hydrogène.
"Le président de la République a reçu à plusieurs reprises des peuples autochtones du Brésil, jamais des représentants des peuples de Guyane. Je voulais réparer cette injustice et ce manque de respect", a déclaré Jean-Luc Mélenchon.
Le leader insoumis a rencontré, à cette occasion, Roland Sjabere, chef du village amérindien kali'na de Prospérité, et plusieurs de ses habitants.
Ces derniers demandent le déplacement de la centrale qui prend place sur une "zone de chasse" et de subsistance pour le village, mettant aussi en péril des arbres sacrés dont les chamans consomment l'écorce.
Les concepteurs de la centrale la présentent comme une "première mondiale" avec son parc de panneaux photovoltaïques et son stockage d'énergie à l'hydrogène. Elle est censée être mise en marche mi-2024, ce qui provoque l'inquiétude des habitants.
"Serez-vous un allié?", a demandé un villageois à Jean-Luc Mélenchon.
"Les élus guyanais représentent le peuple", or certains sont en faveur de l'actuel site choisi, "je dois être respectueux aussi", a répondu l'Insoumis.
Début janvier, dans une tribune au Monde, Gabriel Serville, président de la collectivité territoriale de Guyane -et soutien de Jean-Luc Mélenchon-, ont appelé à maintenir la mise en place de cette infrastructure jugée "indispensable pour répondre aux besoins en énergie (...) en particulier des plus de 50.000 habitants de l'ouest guyanais".
Six nations amérindiennes vivent dans cette région qui compte près de 300.000 habitants dont environ 9.000 Amérindiens.