En Guadeloupe, les poubelles du chef-lieu seront enfin ramassées

Le conflit qui opposait les salariés de Nicollin Antilles à leur direction depuis une quinzaine de jours, entraînant des amoncellements d'ordures dans tout le chef lieu de la Guadeloupe, Basse-Terre, a pris fin après un accord entre les deux parties, a confirmé à l'AFP Guillaume Héritier, directeur général du groupe.

"J'ai signé avec la direction de Nicollin en présence de la Région, de la préfecture et de la direction des finances publiques, un moratoire pour apurer la dette de la Communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbes (CAGSC)", a aussi indiqué, dans un communiqué Thierry Abelli, le président de la collectivité redevable envers l'entreprise de 15 millions d'euros de dettes.

Ce moratoire, quasi similaire à celui refusé par la direction générale de Nicollin il y a quelques jours, étale des versements déjà mandatés d'office et des paiements annuels, jusqu'en 2022 date à laquelle "débute le remboursement de la dette". Comme prévu, la Région Guadeloupe vient garantir ces paiements à hauteur d'un million d'euros.

Mais c'est surtout "le renforcement de la position de l'Etat sur son accompagnement qui donne plus de crédit au protocole", a assuré à l'AFP, Thierry Abelli qui précise que l'Etat aidera "à trouver des nouveaux outils financiers pour garantir le respect du protocole".

Du côté de la préfecture, on confirme un soutien à "suivre l'exécution de l'engagement", et des "aides à l'investissement" sur "d'autres sujets, comme l'eau par exemple", pour permettre des recettes et donc à la trésorerie de la CAGSC de retrouver un peu d'air. Une "clause de revoyure en janvier" fait aussi partie de l'accord, car la collectivité cumule 45 millions d'euros de dettes fournisseurs et pourrait rester dans l'impossibilité de payer.

Les élus d'opposition de la CAGSC (PS) fustigent, dans un communiqué de leur fédération un "manque de transparence" sur le "règlement du conflit (...) sans apport financier supplémentaire", d'autant que "les détails n'ont pas été soumis au conseil communautaire".

Sur le terrain, le retour à la normale est prévu pour dimanche dans le chef lieu envahi d'ordures.