La Première ministre française Elisabeth Borne se rendra le 25 novembre en Allemagne où elle rencontra le chancelier Olaf Scholz, l'occasion pour Paris de mettre à nouveau de l'huile dans les rouages du moteur franco-allemand qui s'était grippé sur les questions énergétiques et de défense.
Prévue initialement en septembre, cette visite avait été reportée car M. Scholz avait été testé positif au Covid.
Ce déplacement a lieu après la venue, le 26 octobre à Paris, de M. Scholz qui avait affiché avec Emmanuel Macron la volonté de donner un nouvel élan au tandem franco-allemand, à la peine après une série de différends, sur fond de guerre en Ukraine et de nuages noirs qui s'amoncellent sur la croissance en Europe.
La rencontre avec le chancelier allemand "permettra de faire le point sur l'agenda bilatéral et les prochaines échéances franco-allemandes", a détaillé Matignon auprès de l'AFP, alors qu'un Conseil des ministres franco-allemand a été reporté d'octobre à janvier.
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, qui recevra lundi son homologue allemande Annalena Baerbock, a évoqué dans Le Parisien dimanche dernier l'idée d'une "réunion des deux Parlements à Versailles" pour marquer le 60e anniversaire, en janvier, du Traité franco-allemand.
Ce déplacement sera aussi l'occasion "d'assurer le suivi des engagements conjoints dans un cadre européen, notamment en matière de coopération énergétique", selon Matignon. La Première ministre rencontrera d'ailleurs Robert Habeck, vice-chancelier en charge de l'Economie et du climat.
M. Sholtz a annoncé un plan d'aide de 200 milliards aux particuliers et entreprises face à l'envolée des prix de l'électricité, mais sans concertation avec ses partenaires européens, provoquant incompréhension et crainte de distorsion de concurrence.
Berlin promeut également un projet de bouclier anti-missile avec notamment une composante israélienne, concurrent de celui de Paris et de Rome.
Selon les services de Mme Borne, les deux pays réaffirmeront également leur "soutien sans faille" à l'Ukraine".
Il s'agit du troisième déplacement à l'étranger de la Première ministre, après l'Algérie et le Portugal.